Nirmala Ramjhuria a été suspendue de ses fonctions de Chief Human Resources Officer de Mauritius Telecom (MT) hier. C'est une des premières personnes à faire les frais de l'opération orchestrée par la nouvelle direction pour tenter de trouver des squelettes dans le placard de Sherry Singh, l'ex-CEO qui a démissionné en accusant le Premier ministre d'avoir permis à une équipe indienne de "sniffer" des données sur le câble SAFE à Baie-du-Jacotet. Cette guerre entre deux anciens amis (Pravind Jugnauth et Sherry Singh) a pris des proportions d'affaire d'État, voire des États, avec l'implication alléguée - mais démentie - de la Chine et celle avérée de l'Inde.
Tout en bas de la pyramide pendant ce temps, les premières personnes considérées comme proches de Sherry Singh commencent à subir les salves de la nouvelle direction. Officiellement, MT confirme sa suspension sans toutefois avancer des raisons. MT ne confirme - ni n'infirme - nos informations.
Selon celles-ci, il est reproché à Nirmala Ramjhuria d'avoir fait passer une quarantaine de personnes d'un contrat à durée déterminée (CDD) de cinq ans, à un contrat à durée indéterminée (CDI). Si la nouvelle direction compte démontrer des "faveurs", nos sources estiment que ce sera difficile. "Les 40 personnes concernées - à l'exception de six ou sept - étaient des managers qui comptaient, bien avant l'arrivée de Sherry Singh en 2015, au moins un, voire deux CDD de 5 ans sous la ceinture.
Elles possédaient des compétences clés qu'il fallait retenir d'où leur CDI. Mais le plus important c'est que cette décision de leur offrir des CDI a été ratifiée par le board", explique-t-on. Voilà pourquoi Nirmala Ramjhuria serait en mode "défiante vis-à-vis de ceux qui l'ont suspendue".
L'express a vainement tenté de la joindre hier.