3%. Ce serait le budget que l'État malgache a alloué à l'enseignement supérieur et à la recherche scientifique dans le projet de loi de finances initiale 2022.
Soit environ 275 milliards d'ariary destinés majoritairement au budget de fonctionnement, c'est-à-dire au paiement des salaires et diverses indemnités des agents qui sont sous sa tutelle et surtout pour le paiement des bourses d'études des étudiants des universités publiques et instituts d'enseignement supérieur. Un budget qui reflèterait une "non considération, voire une minimisation par l'État de ce secteur qui pourrait être un levier de développement pour le pays", a-t-on fait savoir durant une conférence-débat axée sur le budget de l'État et la digitalisation organisée à Ankatso, hier.
En effet, la recherche scientifique constitue un des piliers du développement dans les pays développés. La période liée à la pandémie de Covid-19 a mis en avant l'importance de la recherche scientifique et le président de la République en a fait son cheval de bataille dans une campagne de communication bien pensée et ficelée. Les observations tendent toutefois à se converger sur un même et unique constat, "la recherche scientifique ne figure pas parmi les priorités des dirigeants, du moins pas au même rang que leskianja manara-penitra".
Et la loi de finances rectificative 2022 est là pour le prouver. Si les discours sont une chose, les contenus de cette loi en sont une autre. Et ces derniers ne sont pas fidèles aux bonnes paroles des dirigeants.