Congo-Brazzaville: Le siècle de tous les dangers

billet

Le 1er janvier de l'an 2000, il y a donc un peu plus de vingt-deux ans, nous fêtions le premier jour de ce nouveau millénaire avec la conviction que celui-ci verrait l'humanité progresser à grands pas sur la voie de la paix, de la sécurité, du développement, du progrès social, de la concordance entre les peuples. Mais hélas ! c'est exactement le contraire qui se produit sous nos yeux alors que le nombre d'êtres humains s'approche à grands pas du chiffre impressionnant de huit milliards.

Osons donc regarder la vérité en face avant qu'il soit trop tard et que des conflits pires que ceux du siècle précédent nous plongent tous dans un chaos général que notre espèce aura le plus grand mal à résoudre.

Lorsqu'a débuté ce vingt-deuxième siècle après Jésus-Christ, la communauté mondiale avait apparemment résolu les problèmes l'ayant conduit au bord de l'abîme : l'Europe s'était réconciliée avec elle-même et avait construit une union qui la mettait à l'abri de nouveaux conflits intérieurs ; la Russie avait mis fin au régime soviétique qui bloquait son développement ; la Chine avait cessé de se replier sur elle-même et s'organisait pour développer ses relatons avec le reste du monde ; les Etats-Unis s'employaient à asseoir sur des bases solides la paix mondiale chèrement acquise dans le siècle précédent ; l'Inde jouait résolument la carte de l'extension de ses échanges avec le Tiers-monde. Bref tout semblait indiquer que ce nouveau siècle verrait l'humanité s'unir pour asseoir son développement sur des bases plus solides, prévenir les conflits éventuels qui pourraient opposer ses différents Etats et surtout lutter contre le dérèglement climatique que générait leur suractivité industrielle.

%

Or, hélas !, c'est exactement le contraire qui se précise aujourd'hui sous nos yeux comme le démontrent de façon accablante la guerre opposant en Europe centrale l'Ukraine et la Russie, les tensions qui ne cessent de s'aggraver en Asie à propos de Taïwan et qui laissent présager une guerre dévastatrice entre la Chine et les Etats-Unis, la course aux armements nucléaires qui menace la stabilité du Moyen-Orient et pourrait se traduire à brève échéance par un conflit ouvert entre l'Iran et Israël, l'incapacité de la collectivité humaine à s'unir pour protéger son environnement. Autant de signaux négatifs dont visiblement les grandes puissances de ce temps ne tiennent aucun compte alors même qu'elles en sont largement responsables.

Quitte à se répéter une fois de plus, il est évident que seule la mobilisation des peuples du Tiers-monde en Afrique, en Amérique latine, en Asie et dans le Pacifique pourra obliger les Grands à regarder ces vérités en face. Et donc à mettre en place les dispositifs planétaires qui mettraient la communauté mondiale à l'abri des catastrophes que l'affrontement des puissants de ce temps menace de provoquer.

L'Histoire tragique du vingtième siècle est là pour nous rappeler que les progrès techniques et scientifiques, s'ils permettent des avancées significatives dans les sociétés humaines, font aussi courir de graves dangers à la population mondiale dans son ensemble. Et que, par conséquent, il est vital d'en anticiper les conséquences probables avant qu'il soit trop tard.

Mieux vaut s'en convaincre dès à présent : le siècle dont nous vivons les premières décennies est bien le siècle de tous les dangers.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.