Si je dis que l'opposition est en voie d'organiser le triomphant retour de Jugnauth au pouvoir aux prochaines législatives ? C'est sûr ! Autrement, elle n'aurait pas mis tant de zèle à cultiver ses divergences, à nourrir autant de méfiance les uns à l'égard des autres, à se saboter mutuellement.
Si elle n'est pas capable de s'accorder sur l'organisation commune d'une manifestation sur un sujet pour lequel il existe un consensus, il est probable que l'opposition élargie ne sera pas en mesure de conclure un accord sur les questions délicates et clivantes qu'elle devra affronter.
Le sujet de discorde est le choix du Premier ministre de l'alternance de l'alliance des partis de l'opposition. Ce désaccord a déjà provoqué la prise de distance du Reform Party de l'ambitieux Roshi Bhadain, et la déception rentrée du non moins premier ministrable Nando Bodha.
La débandade est précipitée par la volteface du leader du MMM. Depuis que Bodha et Bhadain ont compris que Bérenger est désormais prêt à s'accommoder de Ramgoolam à l'hôtel du gouvernement, les deux leaders s'apprêtent à fermer la parenthèse de l'Entente de l'Espoir.
Reste à savoir si Bérenger ne sera pas le dindon de la farce.
J'ai du mal à croire que Ramgoolam fera de Bérenger son allié, une nouvelle fois, pour contrer Jugnauth dans ses fiefs fanatisés.