Les populations de la chefferie Maziga, dans le territoire de Niangara (Haut-Uélé) peinent, depuis des années, à accéder aux soins de santé. Le président de la société civile de Niangara, Bienvenu Akumbano qui a livré cette information, samedi 6 août, à Radio Okapi attribue cette situation à la pauvreté.
Il a déploré que la majorité des patients de cette contrée recourent à l'automédication et aux tradipraticiens pour se faire soigner.
" Je vois des gens en train de traiter leurs enfants à la maison : Il y a l'automédication en excès. Et lorsque la maladie s'aggrave, c'est en ce moment-là qu'ils tentent de se rendre à l'hôpital. Généralement c'est trop tard et c'est le décès qu'on enregistre ", a fait savoir Bienvenu Akumbano.
Hormis la pauvreté, a précisé le président de la société de Niangara, les habitants de cette entité ne font plus confiance à l'unique hôpital de la place qui manque de moyens humains et matériels adéquats.
Une situation que reconnait le médecin chef de zone de santé de Niangara, Dr Didier Amonjandro :
" Si on n'arrive pas à trouver de solutions aux problèmes du patient, on l'oriente ailleurs. Et c'est ça la difficulté que nous avons ici. Ça se termine parfois très mal, il risque de retourner aller voir des tradipraticiens en se disant que son problème n'a pas trouvé de solution à l'hôpital. Vous voyez parfois il y a des conséquences très graves ".
Dr Didier Amonjandro a par ailleurs invité gouvernement et ses partenaires à venir en aide à cette entité où, les patients font plus de 100 KM à la recherche des hôpitaux mieux équipés.