Ile Maurice: Journée internationale du chat - Rencontre avec deux jeunes qui offrent des câlins aux félins

"Lorsqu'un chat accorde sa confiance à un homme, c'est sa plus belle offrande." Le naturaliste Charles Darwin ne s'est pas trompé, à entendre Sarah Soobratty. À l'occasion de la Journée internationale du chat, cette jeune s'est confiée à nous. Elle dit se consacrer pleinement à ses chats. "J'en ai 18", indique notre interlocutrice en esquissant un sourire. "Il y en avait plus. Mais certains ont été donnés en adoption alors que d'autres malheureusement sont morts." Elle raconte que sa passion pour les félins s'est transmise au sein de sa famille. "Ma maman adore les animaux. C'est avec son soutien que j'ai commencé à recueillir les animaux abandonnés. Je le fais depuis sept ans."

Où trouve-t-elle ses nouveaux petits amis ? "À plusieurs reprises, les personnes nous ont contactés à travers Facebook sur la page de notre association, Well-being of Strays. Une fois que nous allons sur place, nous nous occupons des animaux." Dans un premier temps, une visite chez le vétérinaire s'impose. "Nous le gardons quelque temps, histoire de lui trouver une famille. Mais si personne ne se présente, nous l'adoptons." Tout une ambiance règne au sein de sa cour, passant de joyeux miaulements à ceux un peu plus perçant, dépendant de la nature des animaux. "Mais on ne s'en plaint pas. Une fois accueilli, chacun a un prénom. Cest quelque chose de voir qu'il répond une fois que vous l'appelez."

Toutefois, toutes les histoires n'ont pas nécessairement un dénouement heureux. Sarah Soobratty conte l'histoire fusionnelle entre sa mère et Milou, petit chat aveugle recueilli, voilà déjà sept ans. "Il est né aveugle, avec une complication urinaire. Personne ne voulait de lui. Le vétérinaire nous avait même dit de l'euthanasier car il ne vivrait pas longtemps. Face à cette situation, ma maman l'a pris sous son aile. À ce jour, il se bat toujours pour rester en vie et nous donne, du coup, une leçon de vie." Elle ajoute que sa mère et même sa soeur sont ses deux piliers afin de continuer à donner autant d'amour à ses chats. "Au quotidien, ma maman m'accompagne pour nourrir 33 animaux errants."

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Certes, avec la cherté du coût de la vie, nourrir autant de petites bouches n'est pas facile. Raison de plus pour que la jeune femme demande aux personnes de stériliser leurs animaux. "Si vous n'arrivez pas à le faire, faites appel à nous. Il faut arrêter de maltraiter les animaux dans le pays."

C'est aussi le message d'Ashish Ajoodhea en cette journée internationale. "Si vous prenez l'engagement de nourrir un animal, il faut que cela soit permanent. C'est une lourde responsabilité, donc réfléchissez à deux fois avant de prendre une décision." Il ajoute que face à la souffrance des animaux ou encore d'en voir autant abandonnés, cela laisse des séquelles sur les "rescuers" au sein de l'ONG. "Cela nous affecte beaucoup... "

C'est également grâce à sa mère que le trentenaire est tombé amoureux des animaux. "Chiens, chats, oiseaux, je leur porte une attention particulière." Toutefois, au début, cela a été difficile pour lui d'héberger des animaux. "Surtout quand vous les perdez. Perdre un être cher n'est pas facile." Ce n'est que depuis dix ans qu'il a donc commencé à les accueillir. "J'avais vu un chat errant et je faisais en sorte de le nourrir, et il a fait partie de ma famille." Lors du premier confinement, une chatte a mis bas chez lui. Si elle s'en est allée par la suite, Ashish Ajoodhea s'est fait un devoir d'élever ses petits. "Il y en a trois à la maison. Et je peux vous dire que c'est une responsabilité. Les emmener chez le véto, leur donner de la nourriture adéquate. Heureusement que mes parents m'aident les jours où je suis bloqué par le travail."

Il constate que les Mauriciens vouent une passion plus au chien qu'au chat. "Pourtant, le chat est très câlin. Il ne fait pas de bruit. C'est un animal qui est toujours propre." Comme le dirait l'écrivain Ernest Hemingway, "le chat est d'une honnêteté absolue : les êtres humains cachent, pour une raison ou une autre, leurs sentiments. Les chats, non."

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