L'ancien chef du parti présidentiel devenu opposant au président Félix Tshisekedi a été placé sous mandat d'arrêt provisoire et conduit à la prison centrale de Makala. La justice le poursuit notamment pour " outrage " au chef de l'État et injures publiques.
C'est au terme de sa deuxième comparution devant le parquet général près la Cour de cassation que Jean-Marc Kabund a été placé sous mandat d'arrêt provisoire et conduit à la prison centrale de Makala. La justice le poursuit pour diffamation, " outrage " au chef de l'État, injures publiques et faux bruits.
Le député a appris au cours de son audition qu'il n'était plus couvert par l'immunité parlementaire. Celle-ci venait d'être levée dans la matinée par le bureau de l'Assemblée nationale. La veille, il avait refusé de répondre à une deuxième convocation de ce bureau, qui souhaitait l'entendre. Jean-Marc Kabund demandait, lui, la suspension de cette procédure le temps des auditions judiciaires.
Au parquet, alors que le bâtiment était fortement protégé par les forces de l'ordre, l'audition a été rapide. Le député, qui s'est érigé en féroce opposant au président Félix Tshisekedi, en est sorti entouré de policiers, affichant un sourire peu rassurant. Il a été mené en prison sous bonne escorte.
Depuis son basculement dans l'opposition, l'ancien lieutenant du régime dénonce l'instrumentalisation des institutions à des fins de règlement des comptes. Ses avocats dénoncent une violation de procédure. En tant que député Kabund, soutiennent-ils, leur client aurait dû être placé en résidence surveillée.