Les petits pêcheurs des alentours de Tuléar en veulent au ministre Paubert pour avoir signé un accord de pêche avec les Japonais.
D'emblée, le ministre Tsimanaoraty Paubert a expliqué qu'il s'agit d'un renouvellement d'accord de pêche de thons avec les japonais. " Ce sont des accords qui existent depuis longtemps ", explique le Ministre de la Pêche et de l'Économie Bleue, face aux petits pêcheurs réunis à la Direction Régionale de Pêche, le vendredi 5 août.
D'après les habitants, les prises ne sont toutefois plus ce qu'elles étaient : elles sont en déclin. À tort ou à raison, ils tiennent les bateaux étrangers autorisés, responsables de cette situation. Ces derniers, en traînant leurs filets sur les fonds marins, pêchent beaucoup plus que du thon.
Les pêcheurs pensent qu'en pêchant au large, les thons sont épuisés là-bas même et ne peuvent arriver sur les côtes malgaches. " C'est faux ", explique l'infatigable ministre Mahatante Paubert, " ce qu'ils attrapent à la limite de nos eaux, ce sont des bancs de thons faisant partie des ressources migratoires de 50 tonnes, qui se déplacent de pays en pays".
Selon l'explication du ministre de tutelle, la pêche traditionnelle est préservée. Il ne reste plus que 4 bateaux autorisés (sur 40) qui rôdent autour de l'île. Il y a d'autres causes et facteurs qui épuisent nos réserves de pêche.
Ce qui est sûr, les caisses de l'État se remplissent de redevances, grâce à l'économie bleue, qui a révisé à la hausse le montant. Si bien que les Japonais, Chinois, Espagnols, Iraniens, Russes ont mis un certain temps avant de se décider à relancer les accords de pêche. Tous doivent respecter les conditions inscrites dans les protocoles d'accord. Transparence oblige. Madagascar est le 5e pays qui adhère à la Fisheries Transparency Initiative (FiTI).