Le binôme eaux et forêts est en perdition. Cela s'explique par la forte pression exercée sur la forêt, occasionnée par l'urbanisation accélérée et incontrôlée, la création de zones industrielles, les exploitations agricoles et l'orpaillage clandestin. Le signal d'alerte de cette déforestation a été réaffirmé pendant la COP 15.
Face à cette triste réalité, le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba a entrepris une tournée de sensibilisation au reboisement par "objectif avec suivi-évaluation" du 29 au 30 juillet dernier dans la région de San Pedro. Le premier responsable des Eaux et Forêts accompagné de ses proches collaborateurs a ainsi organisé une série d'activités dans la localité en présence des opérateurs économiques de la ville. Le tout ponctué par un planting d'arbre dans la forêt classée de Rapides-Grah.
Le ministre Laurent Tchagba a partagé la vision du Président de la République Alassane Ouattara aux populations. " (... ) Je suis donc guidé par le souci de mobiliser tous mes collaborateurs et les populations autour de cette vision. Nous avons la responsabilité d'une part, de restaurer le couvert forestier national en le faisant passer de trois (03) millions d'hectares de forêts actuellement à six millions d'hectares à l'horizon 2030, et d'autre part, de sécuriser durablement les ressources en eau en quantité pour garantir sa disponibilité pour tous les usages ", a-t-il présenté la vision du Président Ouattara. " L'urgence c'est d'atteindre six (06) millions d'hectares de forêts d'ici à 2030 ", a affirmé Laurent Tchagba, dans le village communal de Krémoué où une parcelle lui est dédiée.
Le ministre a exhorté les forces vives à se joindre à lui pour intensifier les sensibilisations pour éviter que la Côte d'Ivoire devienne un pays sahélien. Rappelant ainsi que la Côte d'Ivoire a connu un fort recul de son couvert forestier. En effet, de 16 millions d'hectares de forêts en 1900, la Côte d'Ivoire compte aujourd'hui 2, 97 millions d'hectares de forêts. La 121ème parcelle agroforesterie attribuée au ministre des Eaux et Forêts a été possible grâce aux deux propriétaires Konan Jules et Koffi Badou qui ont cédé leurs biens à l'effet d'apporter leur pierre à la vision bien pensée du gouvernement.
Notons que cette nouvelle gouvernance forestière menée par le ministre prend en compte trois axes prioritaires : la sécurisation des ressources en eau, la protection de la faune et la restructuration du couvert forestier. En tout cas, le ministre a invité ses collaborateurs en région à bien faire leur travail. Car dira-t-il, le métier des Eaux et Forêts est un sacerdoce. Il faut une synergie de cohésion, de rassemblement et la discrétion afin qu'ensemble les ressources naturelles de la Côte d'Ivoire soient préservées.
