Cameroun: Il mange un gros chien tout seul et meurt de gourmandise.

L'histoire se déroule à NGOCK un village de l'arrondissement de NGOCK dans le Nyong et Kellé, dans la période d'abondance des porc-epics. L'homme surnommé Ikong Mbù en est le concerné. Ikong Mbù le mangeur de chiens, Il était de Ngock. Un excellent mangeur de chiens. Il naquit parmi les fils de Zizomè un homme trapu grand chasseur de porc-epics de cette époque-là. On dit de lui qu'il laissait les consignes à sa femme de remuer une grande marmite de noix de palmes, il entrait en brousse comme quelqu'un qui va s'approvisionner au marché mokolo et ramenait en deux heures 02 ou 03 porc-epics comme s'il les avait posés quelque part. Il avait trois chiens Loulou, Blek et Ngá.

C'est avec ce petit bataillon qu'il était devenu un champion de chasse, son épouse était même comme un trophée qu'il avait remporté car il avait des prétendants et tous étaient des chausseurs et le beau-père donna la condition que celui qui ramènera en 12 jours 102 porc-epics, dont 70 porc-epics séchés et 32 frais, beaucoup de kola, du vin rouge et le vin blanc sera son gendre pari gagné par Ikong Mbù, il accomplit ce travail en 6 jours seulement.

Le jeune homme hérita ce nom parce que à l'âge de 3 ans, Il avait livré une bagarre d'enfants lors d'un évènement où les vieux avaient préparé le chien. La louche qui servait pour tourner la grande marmite était en fait une planche bien taillée, réservée pour la cuisson des chiens et des chats. Cette louche sur laquelle une bonne sauce de chat restait colée était souvent à la merci des enfants qui assistaient à la cuisson. Sucer la sauce qui restait coller sur cette planche pour les enfants dépassait même manger le chien.

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Voilà donc Léon de son vrai nom surnommé Ikong Mbù à l'âge de 3 ans avec les mêmes envies que deux gamins de sa génération ; sucer et lécher la grosse louche. Ils livrèrent un petit combat d'enfants sciemment encourager par quelques pères pour voir qui serait le plus fort des trois. Léon remporta le combat et s'empara de la louche comme un trophée qu'il lécha et suça toute la journée. C'était la provenance de ce sobriquet de Ikong Mbù.

Comme les mauvaises habitudes de l'enfance ont l'habitude de suivre l'homme tel un diable de Tasmanie, Léon surnommé Ikong Mbù fut hanté par une gourmandise d'enfance qu'il avait gardée. Déjà à l'âge de 12 ans il savait bien nettoyer chiens et chats. À 18 ans c'était le cuisinier assistant n°2 dans tout le village.

À 22 ans c'est déjà un cuisinier accompli de chien. Partout où on préparait chiens et chats, Léon était attendu pour faire l'affaire.

Il arriva donc un jour que les patriarches organisèrent un grand événement, Léon ne fût pas invité à préparer, on tua jusqu'à 3 chiens et 3 chats, ses acolytes qui savaient bien que Léon est le meilleur cuisinier de chats et chiens après avoir fini de préparer servirent tous ceux qui étaient là. Léon ne reçut qu'une maigre patte de chien avec un petit morceau de Plantain. Ce qui déplut à Léon, il rentra très fâché et décida de rendre la pièce.

Quelques semaines plus tard, le cousin de Léon qui était chauffeur sur la ligne de Yaoundé garda un très gros chien qu'il avait accidentellement tué sur la route. La nouvelle se propageait dans tout Ngock, Léon savait qu'il aura des visiteurs mangeurs de chiens.

Il préparera soigneusement ce chat avec toute la dextérité. Il y'a un petit piment sauvage qui pique jusqu'au cœur, ce petit piment tellement qu'aucun mangeur de piment ni fumeur ne peut finir une cuillère à soupe. Il songea manger son chien tout seul. Mais comment faire ? Il eut l'idée d'écraser un litre de ce piment et assaisonna toute la viande. Après avoir fini de cuisiner, ses amis arrivaient au fur et à mesure de sorte que le bon monsieur sachant ce qu'il avait fait, laissa le champ libre à chacun de se servir.

Curieusement personne ne put même manger la sauce, le piment était à un degré que pour réussir à se servir dans la petite maison en paille où se trouvait la marmite, les larmes, la morve alertaient celui qui se servait qu'il y'a danger. Aucun ne put manger de sorte que même les plus gourmands abandonnaient un bon repas mais terriblement pimenté. Ikong Mbù resta se concentrer pour manger son repas seul.

Il resta toute la nuit manger son chien qu'on le retrouva mort le matin, il avait un teint noir mais sa bouche était devenue rouge à cause de la teneur en piment, déjà mort mais avec les larmes aux yeux. Telle fut la fin de Léon surnommé Ikong Mbù. Les villageois n'eurent pas le temps de demander l'autopsie car c'était visible que Léon avait succombé au piment, à 54 ans, Léon guida le monde à cause de la gourmandise.

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