La Cour de cassation du Maroc a prononcé un " avis favorable " à l'extradition vers les États-Unis du Français Sébastien Raoult, soupçonné dans une affaire de cybercriminalité.
Cet étudiant de 21 ans est accusé de cybercriminalité visant notamment des entreprises américaines. Les États-Unis réclament depuis des mois son extradition, l'accusant de " fraude électronique " et " vol d'identité grave ". Son extradition ne peut être décidée que " par le Premier ministre " selon Rabat, mais la décision de la justice marocaine laisse peu de temps à la France d'intervenir dans cette affaire, comme le demande la famille de Sébastien Raoult.
" Les victimes sont américaines, mais les faits reprochés à Sébastien Raoult, auraient été commis sur le sol français ". Sa défense s'appuie donc sur cette base pour pousser les autorités françaises à intervenir dans cette affaire.
Le 31 mai 2022, Sébastien Raoult est interpellé à l'aéroport de Rabat, alors qu'il s'apprête à se rendre en France. Son arrestation intervient un an après l'émission du mandat d'arrêt émis par les États-Unis.
Le matin même, cinq autres suspects français également visés par la demande américaine sont interpellés. Placés en garde à vue, ils finiront par être libérés sur le motif qu'ils sont français. Sébastien Raoult, lui, reste sous les verrous au Maroc.
Pour son avocat, Maître Philippe Ohayon, il a été " sacrifié " par la France, Paris, qui a affirmé le 3 août dernier, par la voie de son ministre de la Justice, " ne pas avoir la possibilité, à ce stade, d'intervenir. "
Le père de Sébastien Raoult demande son extradition vers la France plutôt que les États-Unis, où il risque, selon son avocat, une peine de 116 ans de prison s'il était déclaré coupable.
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