Présent au festival Mafaoka, le directeur technique national (DTN) de la natation, Naivo Razafindrafidy estime qu'il y a beaucoup à faire pour rendre cette discipline plus compétitive.
" Pour l'instant, nos meilleures performances nous permettent de faire bonne figure dans la Zone 4 et à la CJSOI. Il faut donc faire des efforts pour espérer réussir, ne serait-ce que lors des Jeux des Îles. Nos moyens sont dérisoires si bien que nous partons avec un lourd handicap. D'abord, au niveau des infrastructures où il nous faut plusieurs piscines disséminées dans toute l'île. Et ce, sans parler des moyens modernes comme le chronométrage électrique.
Ensuite, il faut relever le niveau de l'encadrement car jusqu'ici on assiste à une mauvaise gestion de carrière des nageurs. Comme c'est le cas actuellement, les meilleures performances interviennent dès leur jeune âge pour ensuite plafonner une fois qu'ils sont cadets.
Il y a certes des exceptions mais cela ne concerne que ceux ou celles qui suivent un stage, encore faut-il dire de haut niveau à l'image de Holy Antsa. En clair, il faut établir un plan de carrière ", note Razafindrafidy. L'autre handicap et de taille, poursuit encore le DTN, se trouve au niveau du temps de préparation.
" À Madagascar, les compétitions se tiennent d'octobre à avril alors qu'ailleurs, cela peut aller jusqu'à une année entière voire plus pour préparer un sommet mondial. Il y a des paramètres tels le volet formation et même le nombre de kilomètres effectués par un nageur. Le tout fait que nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres ", conclut-il d'un ton qui fait réfléchir.