Madagascar: Magro Antsiranana - Meeting interdit pour le Tiako i Madagasikara

De Behoririka à Antsiranana, les mesures restent les mêmes, point d'autorisation pour des réunions de nature politique.

Un énième " non ". Même à des kilomètres du " PK 0 ", le parti Tiako i Madagasikara (Tim) de l'ancien président Marc Ravalomanana se heurte au " non " des autorités. Tôt dans la matinée d'hier, les forces de l'ordre ont quadrillé les alentours de Magro Antsiranana dans l'objectif d'empêcher les partisans du parti à rejoindre le site où ils devraient se réunir dans l'après-midi.

Une demande d'autorisation a, en effet, été déposée par les responsables du parti ce lundi 8 août au niveau du préfet d'Antsiranana. La réponse était négative, ce qui veut dire interdiction de la réunion à laquelle Marc Ravalomanana devait assister. Il s'agit donc du énième " non " enregistré par les partisans de " Dada ".

" Afin d'assurer l'ordre public durant cette période de vacances et en raison de la présence des différentes manifestations religieuses organisées dans la ville. Afin de faire la distinction entre les affaires religieuses, auxquelles Marc Ravalomanana a été invité, et les affaires politiques ".

Ce sont entre autres les raisons avancées par les autorités de la ville du Pain de Sucre, qui a tenu une réunion avec l'Organe Mixte de Conception (OMC), à interdire la réunion de Tiako i Madagasikara si on en croit la réponse du préfet Lucien Mananjara. En revanche, selon l'avocat du parti, le lieu prévu pour la réunion est privé. " Aucune raison légale pourrait justifier l'interdiction d'accès aux lieux " a-t-il clamé lors d'une conférence de presse qu'il a accordée hier.

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Deux poids deux mesures.

De l'incompréhension à l'indignation, les réactions fusent de partout dans le camp du parti de l'ancien président. L'avocat du parti a d'ailleurs tenu une conférence de presse hier dans la matinée et a montré son indignation face à cette interdiction.

" C'est un lieu privé qui est de surcroît une entreprise. Il n'y a aucune raison légale qui pourrait justifier l'interdiction d'y accéder ", a-t-il martelé. Le régime actuel a répondu par un non catégorique pour toutes les formes de manifestation organisée par le parti Tiako i Madagasikara alors que ceux qui le soutiennent ont souvent carte blanche peut-on entendre du côté du Miara-Manonja.

Pour rappel, le dernier meeting de l'opposition sous la houlette de la plateforme "Rodoben'ny Mpanohitra ho an'ny Demokrasia eto Madagasikara" (RMDM), le 23 juillet dernier, s'est terminé par l'interpellation des deux leaders du TIM, Ny Rina Andriamasinoro, Secrétaire général, et Jean-Claude Rakotonirina, coordonnateur national.

Ils ont fini par être relâchés. Alors qu'une semaine après, dans le cinquième arrondissement, le TGV a pu organiser en grand pompe sa manifestation. Les partisans du Tiako i Madagasikara déplorent ainsi les deux poids deux mesures et différents traitements que les autorités accordent aux partis politiques suivant leurs positions par rapport au régime.

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