Tchad: Dialogue national au pays - Les conditions ne sont pas encore réunies, estiment les opposants

Président du conseil militaire de transition au Tchad, Mahamat Idriss Deby,

Au Tchad, dans son allocution à l'occasion de la fête de l'indépendance, le président du conseil militaire, Mahamat Idriss Déby, a promis de prendre " un acte qui consacrera officiellement la souveraineté du dialogue national ". Une déclaration qui n'a pas convaincu : certains exigent des actes et des décisions concrètes pour accepter de participer au dialogue national inclusif et souverain (Dnis).

Cette question de souveraineté était une exigence de longue date d'une partie de l'opposition qui refuse, pour le moment, de participer à ce dialogue qui débute le samedi 20 août.

Acter officiellement la souveraineté du dialogue, interdire toute candidature à là présidentielle pour les membres de la transition, lister les membres de l'opposition invités aux négociations, arrêter les thèmes du dialogue national : pour Succès Masra, président du parti les Transformateurs, ces exigences sont essentielles pour accepter de participer au Dnis : " Si on fait ça, nous sommes prêts à être dans la salle le 20 août. Voilà ce que nous mettons sur la table comme un message de dernière chance pour tout le monde. Je crois que mon jeune frère a neuf jours pour corriger le tir. "

Même arguments pour le coordinateur de la coalition Wakit Tama, Max Loalngar, qui estime aussi que le dialogue ne peut pas être souverain si les principaux partis d'opposition et les groupes politico-militaires les plus puissants ne sont pas présents. " Il est hors de question qu'un dialogue soit organisé de façon exclusive, parce que ce qui nous importe, c'est une paix durable pour le Tchad, pas une paix factice. "

Au sein du Mouvement patriotique du salut, parti fondé par l'ex-président Idriss Déby, on salue la volonté du président du conseil militaire, Mahamat Idriss Déby, de tout faire pour aller vers un dialogue ouvert et souverain. Le porte-parole Jean Bernard Padaré appelle donc les opposants à revoir leur position.

" On lie les boeufs par les cornes, on lie les hommes par la parole. Ils peuvent au moins accepter de prendre part et vérifier si le dialogue est souverain. "

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