Cote d'Ivoire: Fonction - Un nouveau cadre de gestion en élaboration

En vue d'améliorer l'environnement et le processus de gestion des risques professionnels dans l'administration publique de Côte d'Ivoire, le ministère de la Fonction publique organise aujourd'hui et demain, à l'hôtel Président de Yamoussoukro, un atelier de réflexion sur cette problématique liée à la sécurité de son personnel.

Cet atelier de réflexion regroupe l'ensemble des responsables des ressources humaines des différents ministères et des institutions de l'État. Il convient de rappeler que le risque professionnel est défini comme l'ensemble des menaces qui pèsent sur la santé du fonctionnaire ou agents de l'État, dans le cadre de son activité professionnelle. Ces menaces peuvent résulter d'un accident ou d'une maladie dite professionnelle qui mettent le fonctionnaire dans l'impossibilité d'exercer ses fonctions. En Côte d'Ivoire, ces accidents de travail et maladies professionnelles continuent de faire des ravages aussi bien dans le secteur public que privé.

Pour ce qui concerne l'administration publique, en dépit des efforts consentis par le gouvernement pour gérer efficacement les risques professionnels dont sont victimes les fonctionnaires et agents de l'État, beaucoup reste encore à faire, comparativement au secteur privé où la culture de la prévention en matière de sécurité et de santé au travail est développée. Car, après des décennies de mise en œuvre du cadre actuel de gestion des risques professionnels, quelques insuffisances persistent. Cet atelier de réflexion de Yamoussoukro vise donc à apporter des réponses à ces faiblesses.

%

Il s'agit donc de mettre en place, un cadre nouveau de gestion des risques professionnels, prenant en compte les notions de prévention, de sécurité et de qualité de vie au travail. Nasséré Kaba, directeur de cabinet qui représentait la ministre Anne Désirée Ouloto à l'ouverture des travaux, a relevé les conditions difficiles de travail du personnel de l'administration publique. Des facteurs qui impactent sur le rendement de l'agent public. Mieux, elle a révélé que sur la période 2017-2021, ce sont 615 cas de maladies professionnelles qui ont été enregistrés, contre 257 cas d'accidents de travail qui ont été documentés sur la même période. Selon Nasséré Kaba, des dispositifs juridiques existent pour traiter ces situations (le décret n°68-82 du 9 février 1968 portant réparation pécuniaire accordée aux agents de l'État en cas de maladie contractée en service ou accident survenu dans l'exercice de leurs fonctions.

Mais elle a toutefois reconnu que dans la pratique, il demeure d'importantes faiblesses qu'il convient, selon elle, de traiter pour améliorer la prise en charge des risques professionnels. Notons que cet atelier de réflexion prend fin ce 12 août 2022.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.