Cote d'Ivoire: TICAD 8-Développement local - La JICA s'imprègne des réalisations de base en Côte d'Ivoire

Faire l'état des lieux de la coopération avec Côte d'Ivoire. C'est le sens des trois jours de périple organisés par la JICA (Agence Japonaise de Coopération internationale).

En effet, cette organisation dans le cadre de la TICAD 8 a organisé, du 13 au 15 juillet dernier, un "Press Tour" à Abidjan, Bouaké et Yamoussoukro. Objectif : s'enquérir des réalités des actions menées sur le vécu des populations. Et ce, dans les domaines de l'hydraulique villageoise, de l'éducation primaire et du riz local à travers le concept Proril. Plusieurs projets et réalisations ont été visités. Le Projet de Développement local des ressources humaines pour le renforcement des capacités de l'administration locale a été expérimenté dans les zones Centre et Nord de la Côte d'Ivoire (PNC-CI).

Selon Ayako Tsujisaka, cheffe de programme gouvernance et services sociaux de la JICA et à la TICAD, qui conduisait cette tournée, le projet a pour but de renforcer les capacités de l'administration locale et de rétablir le partenariat entre ladite administration et les populations dans le domaine de l'éducation primaire et de l'hydraulique villageoise. " Dans les projets Phase 1, 77 forages et 36 salles de classe ont été construits ou réhabilités ", a-t-elle expliqué. " Nous avons renforcé la capacité de l'administration locale à fournir des services publics et rétabli, puis consolidé la confiance des populations à l'égard de l'administration locale, à travers le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité (Direction générale de la décentralisation et du développement local) ".

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En présence de Tuo Fozié, préfet de région du Gbêkê, qui a accueilli la délégation de la JICA, Mme Anné Angueumian, membre du Comité scientifique restreint du PNC-CI, a témoigné que le PNC-CI 2, soutient-elle, a contribué à améliorer la fourniture des services publics de base, notamment l'hydraulique villageoise et l'éducation dans le Gbêkê depuis l'avènement de la crise de 2002. " Les infrastructures étaient presque inexistantes après la crise de 2002 à Bouaké. Les renforcements de capacités ont permis de former les populations au Comité de gestion de points d'eaux, à la construction ou réhabilitation des écoles et leur gestion par le Coges ", a soutenu Anné Angueumian.

Un tour dans le village de Kokokro, sur l'axe Bouaké-M'Bahiakro, à quelques encablures de Bouaké, a permis de constater que le projet hydraulique est une réalité, grâce à une maintenance préventive. En témoignent quelques habitants. " Le projet hydraulique de la JICA nous permet d'avoir de l'eau potable et de vivre sainement. Avant, l'eau du marigot nous causait de nombreuses maladies ", ont-ils insisté. Avant de plaider pour que d'autres forages soient réalisés dans le même village, vu que la population a doublé. A Kanankro, où le conseil municipal, conduit par l'adjointe au maire, Fanta Ouattara, a accompagné la délégation de "Press Tour", le chef dudit village, Nanan N'Gotta N'Goran, n'a pas caché sa joie de voir l'école du village, érigée en centre d'examen, surtout avec un taux de réussite cette année de 60%, au CEPE. " Nous sommes vraiment reconnaissants à la JICA, qui nous a fait construire un bâtiment de trois classes. Nos enfants étudient dans de bonnes conditions ", s'est-il réjoui.

Promotion du riz local

Ce projet, en collaboration avec le ministère d'Etat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, à travers l'Agence du Développement du riz de la filière en Côte d'Ivoire (ADERIZ), la Promotion du riz local (Phase 2), la coopération japonaise a été financé à hauteur de 4 milliards de F CFA sur la période 2021-2026. Ledit projet, selon la représentante japonaise, a pour objectif principal d'augmenter le taux d'autosuffisance en riz en Côte d'Ivoire. Il vise également à accroitre la production de riz local de qualité et à développer la chaine de valeur du riz par l'introduction de la mécanisation pré et post récolte, l'éducation financière des acteurs, le renforcement de capacités aux méthodes de gestion efficace (Kaizen), et les techniques de commercialisation basées sur l'approche. " La Phase 1 a contribué à la mise en place de plateforme d'échanges et de lignes de crédits pour les acteurs de la chaine rizicole. La Phase2 vise à l'optimisation des chaines d'approvisionnement du riz local par la mise en place d'un système de mécanisation durable... ", a indiqué Mme Tsujisaka.

Des champs d'école de Bouaké et ceux de Yamoussoukro, à travers l'engrais "Bokashi", la mécanisation et l'existence d'un nouveau laboratoire à Yamoussoukro et les transformateurs, selon Stanislas N'Dépo, ingénieur agricole sur le Proril, permettent de fournir des services fiables en temps voulu pour du riz en quantité et en qualité. Pour rappel, la tournée a débuté le 13 juillet dernier, par la visite du site de construction du Pôle mère-enfant, au CHU de Cocody.

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