Maroc: L'appel du devoir des maîtres sauveteurs en mer

Formés en secourisme et aux interventions en milieu aquatique, les maîtres nageurs sauveteurs sont évidemment le premier maillon de la chaîne de secours dans les plages. Professionnels ou saisonniers pour la plupart , ces maîtres nageurs ne prennent pas de vacances pour protéger nos vies . Chaque été, ils arpentent les plages dans leur uniforme rouge. Non il ne s'agit pas d'acteurs de la série " Alerte à Malibu" qui exhibent leur bronzage et leur musculature, mais de sauveteurs recrutés par la Protection civile. "

Le sauveteur surveille les plages et les bords de mer durant les périodes estivales " d'après de Aziz, 32ans. Celui-ci a été recruté en 2013 par l'intermédiaire de la Protection civile. L'avantage de la situation de son habitation à proximité de la mer lui a permis d'apprendre à nager sur le tas. Mais, il avait fait ses premiers pas auprès du centre de formation et d'intervention à Casablanca sous la tutelle de la protection civile à l'âge de 23 ans.

Depuis il occupe le même poste et répond à l'appel du devoir chaque été. Aziz nousfait part des différentes tâches dont il est responsable au quotidien.Il est toujours aux aguets, veille à la sécurité des baigneurs et se tient prêt à intervenir très rapidement à n'importe quel moment. Il est particulièrement vigilant lorsque des personnes dépassent la zone de baignade délimitée et les rappelle instamment à l'ordre. Et d'ajouter que " le nageur sauveteur en mer assure aussi des missions à exécutersur la terre ferme, c'est lui quise charge des enfants perdussur la plage. Il lesrassure le temps qu'ils retrouvent leurs parents " .

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La vie d'un sauveteur en mer en plein été est une opportunité pour certains de passer des vacances en sauvant des vies, selon Aziz. " C'est un devoir de sauver des vies, tout en profitant aussi de la plage pendant l'été ". Une période qui s'étend du mois de mai jusqu'à la fin de septembre durant laquelle il perçoit un salaire de 2500 dhs par mois dont il a la possibilité d'épargner à peine une petite somme qui l'aiderait à survivre juste un mois et après il est obligé de chercher un autre travail pour subvenir à ses besoins pendant les 7 mois de l'année qui lui restent.

Le sauveteur en mer ne bénéficie d'aucune sécurité sociale ou assurance qui couvrirait ses frais de soins ou d'hospitalisation en cas d'accident, et surtout il ne dispose pas d'attestation qui justifie son engagement avec la Protection civile. En dépit de cet état de précarité, Aziz se dit qu'il n'hésitera jamais à répondre à l'appel du devoir chaque été. " Je n'ai pas peur de rentrer en mer pour sauver une personne, j'ai surtout peur de ne pas pouvoir le faire ", assène-t-il.

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