Ce que d'aucuns craignaient est finalement arrivé, provoquant l'amertume. Oui, en effet, le périple attendu comme un grand tournant dans les guerres injustes que nous imposent certains voisins à l'Est de la RDC, a malheureusement laissé un goût d'inachevé dans le chef des congolais qui croyaient qu'à travers son passage à Kinshasa, Washington allait s'impliquer activement en condamnant notamment, le Rwanda, étant donné qu'un rapport publié par les experts de l'ONU confirme le soutien du pays de Kagame au M23 dans la surchauffe observée dans la partie Est de la RDC.
A la manière dont le dossier se présente, la plupart des congolais doutent de la sincérité des USA pour le Congo démocratique. "La RDC n'a plus le luxe de se permettre un partenariat présumé "privilégié" mais qui est fait dans la demi-mesure, et qui la tourne en bourrique", a écrit un journaliste sur les réseaux. Qu'en dépit du Partenariat dit Privilégié et stratégique qui lie la RDC aux USA, ces derniers ne se sont pas empêchés de voter au Conseil de sécurité des Nations Unies pour le maintien du mécanisme inique de notification préalable pour l'acquisition d'armes et équipements de guerre contre la position défendue par les autorités congolaises.
A cet acte inamical et aux antipodes du degré du partenariat américano-congolais, s'ajoute l'indifférence face à l'agression congolaise par le Rwanda.
Une autre action de taille qui était attendue des USA, c'était le soutien pour la levée du mécanisme de notification préalable qui prive le gouvernement congolais de son secret défense et la célérité dans son effort de la montée en puissance des FARDC. Dans cet ordre d'idées, l'appui américain était aussi attendu dans la réforme du secteur de la défense et sécurité. Même là, il y a un flou total. Comme qui dirait, les Etats n'ont pas d'amis. Il n'y a que les intérêts qui les attirent.
