Congo-Kinshasa: Théophile Mbemba - "... Mettre les bouchées doubles pour un Congo nouveau"

"Au stade actuel, il faudrait un Congo nouveau. Former les futurs dirigeants au sein des partis politiques. Ces derniers se focalisent pourtant essentiellement sur la conquête du pouvoir et sa conservation le plus longtemps possible. Autre pilier, c'est renforcer la démocratie. L'économie, le bon vivre ensemble et la sécurité doivent être garantis. Nous devons bouger les lignes. L'enseignement sur le plan national laisse à désirer. L'avenir d'un pays est fondé sur l'éducation mais dans notre pays, elle ne fait que régresser. Vivement un Congo nouveau". Ces mots sont de Théophile Mbemba, tenus lors la matinée politique organisée à Kinshasa dernièrement avec comme thème : "La RDC face à son destin: Gouverner autrement pour un Congo nouveau".

Lors de son allocution, le gouverneur honoraire de la ville de Kinshasa, a mis à l'avant plan, le changement réel en RDC. Tout passe par un nouveau narratif. Pas question de se plaindre, mais il faudrait agir vigoureusement. Un discours axé sur les quatre piliers de l'AAP. Il s'agit du renforcement de la démocratie, de l'économie, du bon vivre ensemble et de la sécurité nationale.

A cette matinée politique, il y a eu quelques intervenants. On peut citer le professeur Jean-Louis Bongungu qui a exposé sur le thème : " RDC, de 1960 à ce jour: pesanteurs au progrès et opportunités de Renaissance pour un Congo nouveau ". A l'en croire, "le malheur arrive, si nous sommes inconscients, le pire va arriver.

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Si nous nous taisons, nous condamnons le pays à la perdition. Le problème, le fait de ne pas avoir un bon Gouvernement. Arrêter de prendre le peuple pour un moins que rien, il va nous avaler un jour. Aujourd'hui le peuple ne fait plus confiance aux institutions et à ses animateurs. Le progrès est lié au travail", a-t-il affirmé dans son document de 22 pages qu'il avait subdivisé en trois parties. Il a fait savoir que le manque d'un bon Gouvernement est à la base du sous-développement du Congo. L'inconscience a également été épinglée en lieu et place de se projeter dans l'avenir.

Pour sa part, le sénateur et président de la Convention des démocraties chrétiens (CDC), Florentin Mokonda, a fait un portrait du Congo, de la période avant l'indépendance jusqu'à nos jours dans son thème : " Le rôle du parti politique dans la formation de la conscience nationale patriotique dans un État fragile ou déliquescent".

"Quand le bâtiment va, tout va, dit-on dans le monde. Mais au Congo rien ne va, mais tout va dans ce sens, les bâtiments pullulent ", a-t-il souligné. Selon lui, au début il y avait des associations à caractère culturel et tribal et non des partis politiques. De nos jours, les choses ont changé. "On tribalise la fonction publique, les cabinets politiques ", regrette-t-il.

 

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