L'absence des spécialistes et des ophtalmologues dans les milieux ruraux est palpable. Des efforts ont été menés afin de combler l'insuffisance. ON peut constater que les spécialistes sont encore en sous nombre dans le pays. Parallèlement, les services qui s'occupent de ce domaine ne sont pas suffisants ", regrette le Professeur Léa Raobela, Présidente de l'Association des Ophtalmologues de Madagascar, lors de la validation du Plan Stratégique National en santé oculaire, avant-hier au PK zéro à Soarano. Cette insuffisance, voire cette pénurie des ressources humaines en matière de santé oculaire ne permet pas à la population dans les zones éloignées de recevoir les soins adéquats.
Actuellement, le pays compte seulement une vingtaine d'ophtalmologues et près de quarante médecins ayant suivi des formations sur la santé oculaire. Madagascar est loin des normes requises en termes de spécialistes dans ce domaine. " Dans les pays développés, un spécialiste doit prendre en charge cent mille patients.
Dans ces pays, les spécialistes sont également rares ", enchaîne le Professeur Raobela. La prestation de soins oculaires est de ce fait limitée dans les zones rurales. Par ailleurs l'inaccessibilité aux services liés à la santé oculaire est également dû à des causes d'éloignement. Certaines maladies ne sont pas prises en charge à temps. Pour le cas de la cataracte par exemple, la couverture chirurgicale de la cataracte est encore limitée aux grandes agglomérations urbaines. 10% seulement des cas incidents sont opérés annuellement.
Amélioration
Des efforts sont menés pour combler cette insuffisance en nombre pour les spécialistes. " Les personnes ayant des problèmes oculaires sont nombreux. On essaie de former les médecins fonctionnaires afin qu'ils puissent exercer dans ce domaine et rentrer dans leurs régions d'origine ", souligne le Professeur. Parmi les points à améliorer dans le plan stratégique national de la santé oculaire, la mise en place des services dans les zones rurales et éloignées, mais également de rendre les services accessibles à toute la population. "
L'important dans la validation du plan stratégique est d'améliorer la gestion de la santé oculaire. Parmi les objectifs, il faut pouvoir assurer des soins abordables et de qualité à la population ", indique le Docteur Vincent Rakotoarisoa, Directeur Nationale de la Lutte contre les Maladies non transmissibles. Le plan qui vise à offrir des soins oculaires intégrés et inclusifs centrés sur la personne en tant qu'approche garantissant la prestation des soins oculaires comme composante de la couverture sanitaire universelle.