Afrique de l'Ouest: Piraterie maritime/Pêche illicite - La Côte d'Ivoire et le Ghana pour une approche régionale de la lutte

Mutualiser les efforts pour faire face, avec efficacité, aux problèmes communs à la Côte d'Ivoire et au Ghana en matière de ressources halieutiques. Telle est la quintessence du message dont était porteuse la ministre ghanéenne de la Pêche et du Développement de l'aquaculture, Hon. Mavis Hawa Koomson, à son homologue ivoirien Sidi Touré.

Au cours de la rencontre entre les deux ministres, hier à la Caistab (Plateau), les échanges ont en effet porté sur plusieurs sujets d'intérêt commun, dont la pêche illicite,

la fermeture saisonnière des pêches (ou repos biologique), l' opérationnalisation du protocole relative aux observateurs régionaux et aux patrouilles communes, la gestion commune des ressources des petits pélagiques et les programmes communs de recherches en matière de ressources halieutique.

" La pêche illicite a un coût très élevé pour nos pays. Elle représente un manque à gagner de 100 millions de dollars. Ce sont des revenus perdus qui pouvaient contribuer à créer des emplois et à lutter contre la pauvreté. Si nous mettions en place une approche régionale pour combattre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée, ce sera bénéfique pour nos pays ", a fait savoir la ministre ghanéenne.

Sur la fermeture saisonnière régionale des pêches, elle a indiqué que c'est un instrument très important qui permet de réduire la pression sur les pêches et aux ressources de se reconstituer. Tout ceci au bénéfice des parties prenantes.

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" Le Ghana s'est engagé depuis 2016 à mettre en œuvre la fermeture saisonnière des pêches. Nous avons des ressources partagées. Si les autres pays ne participent pas, il sera difficile de reconstituer les stocks. C'est pourquoi le Ghana attache une grande importance à une approche régionale pour que cette activité soit conduite en commun pour la reconstitution des stocks au niveau des espèces qui sont surexploités ", a plaidé Mavis Hawa Koomson.

Sur cette lancée, elle a également plaidé en faveur de la mise en œuvre des protocoles sur les patrouilles communes pour combattre la pêche illicite, la gestion commune des petits pélagiques et la réactivation du programme commun de recherche entre la Côte d'Ivoire et le Ghana.

" Nous sommes d'accord pour un partage d'informations entre nos différents pays ", a souligné le ministre des ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Et de rappeler que relativement à l'approche régionale dans la lutte contre la pêche INN, la Côte d'Ivoire a pris des initiatives dans ce cadre " à travers l'adoption d'une loi sur la pêche qui adresse la problématique de la pêche INN depuis 2013 ". Il a relevé la patrouille conjointe chaque année avec la marine nationale et la création d'un centre de surveillance des pêches avec des outils satellitaires.

Sur le repos biologique des poissons, le ministre Sidi Touré a indiqué que ce sera effectif en Côte d'Ivoire dès 2023 le temps de sensibiliser les différents acteurs.

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