L'hôpital Aristide Le Dantec de Dakar va fermer ses portes à compter du lundi 15 août. Cet établissement, construit en 1912, sera réhabilité par l'État pour répondre aux normes internationales. Une mesure qui nécessite une réorientation des milliers de malades qui y étaient régulièrement pris en charge. Les associations de consommateurs craignent de fortes conséquences pour les malades. Les autorités, elles, rassurent et annoncent maîtriser le processus.
C'est l'inquiétude chez les patients et leurs proches. À 24 heures de la fermeture de l'hôpital Aristide-Le-Dantec, situé au centre-ville de Dakar, l'Union nationale des consommateurs du Sénégal ne cache pas ses craintes. Jean-Pierre Dieng est le président d'honneur de cette association et membre du conseil d'administration de l'hôpital :
" Il n'y a jamais eu de délibération sur la délocalisation et son processus, ce qui est un très grave danger pour les patients. La délocalisation entraîne la fermeture de certains centres de traitement, et le report des rendez-vous pour les évaluations et le suivi des malades. "
Pas de quoi paniquer, rassurent les autorités. Le directeur des établissements publics de santé, dont dépend cet hôpital, se veut clair : toutes les mesures sont prises pour un bon déménagement et une bonne prise en charge des patients. " Nous avons mis en place un centre d'appel qui a fait ses preuves durant le Covid et qui (...) va se charger de réguler tous les patients. (...) Au-delà du Samu, certains spécialistes du transport et de la régulation vont nous appuyer pour les malades dont le pronostic vital est engagé ", explique le docteur Ousmane Dia.
En plus des patients, tous les services de l'hôpital et le personnel soignant seront redéployés dans une vingtaine de structures de santé déjà identifiées.