Afrique: ANAFIC - De l'espoir au sentiment de trahison

Alors que l'ANAFIC a été un véritable rayon de soleil pour le développement des collectivités jusque là, une ombre semble obscurcir le ciel des actions de l'agence qui avait réussi à créer le sentiment d'unanimité pour des milliers de personnes.

La genèse de l'espoir

Pour rappeler les faits, en 2021 un contrat a été signé entre l'ANAFIC et les agents de développement locaux avec une expiration prévue lors pour le 31 décembre 2021 sous réserve de tacite reconduction à l'issue d'une sérieuse évaluation des acquis.

La descente aux enfers

7 mois après l'expiration prévue, aux autres coins du pays les ADL travaillent toujours et produisent des rapports et ont une créance de 7 mois de leurs émoluments sur l'agence qui fait la sourde oreille à propos.

"Les Agences régionales de l'ANAFIC reçoivent nos rapports, les ADL font des descentes de terrain, il y a même les diagnostics socio économiques locaux en bien d'endroits comme Tountouroun, Matakaou, Labé (validé) Tougué ou encore Diountou e exemple... " Explique une source bien imprégnée du dossier.

La goutte d'eau qui a fait déborder le vase

Une sortie médiatique du DG de l'agence nationale de financement des collectivités sur les ondes de FIM FM, il y a quelques jours a semble-t-il mis de l'eau dans le gaz.

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Précisément le passage où le numéro 1 de l'ANAFIC explique que rien n'est dû à un quelconque agent irrite les préposés qui se sont directement mis en ordre de bataille pour d'une part partager leur portion de vérité et recouvrir leur créance de l'autre, surtout que ce discours contraste avec celui tenu à Kankan lors de l'immersion de l'équipe gouvernementale puisque dans le Nabaya, Sekou Mawa Touré promettait aux ADL que malgré le retard accusé dans le payement, les salaires seront entièrement payés (audio disponible).

Aussi, le 11 Août dernier l'agence a instruit les maires de récupérer les ordinateurs et motos remis aux agents pour la facilitation des activités de terrain.

Ces derniers ont refusé d'obtempérer au motif que leur cocontractant unique est l'ANAFIC qui leur a personnellement remis le matériel réclamé, ils estiment que le fait que l'ANAFIC s'abrite derrière les collectivités pour le retrait des équipements signifie qu'elle évite le regard et la confrontation d'avec eux.

À quoi peut-on s'attendre dans les semaines à venir ?

Pour l'heure unis comme les doigts d'une main les ADL constatent dépités une rupture du dialogue d'avec leur hiérarchie et des informations que nous avons pu glaner, une levée de bouclier nationale se prépare et les ADL tiennent à obtenir l'attention du président de la transition sur leur situation et pour cela entendent produire un mémorandum et des courriers en direction des gouverneurs de région, des collectivités, de l'agence et du MATD.

Est-il besoin de rappeler que les ADL au moment de leur intégration il leur avait été promis un engagement au sein de la fonction publique chose qui semble rejetée aux calendes grecques pour l'heure.

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