Afrique de l'Ouest: Interconnexion électrique : Un hub énergétique régional se met progressivement en place

15 Août 2022

« Il n’y aura de la part de la Côte d’Ivoire de dérogation à ses obligations et a confirmé la disponibilité du gouvernement de Côte d’Ivoire à coopérer, comme de coutume, depuis des années avec le Ghana, le Togo et le Bénin d’abord, le Burkina Faso, le Mali, et récemment le Liberia en Moyenne tension et aujourd’hui à une échelle plus large, le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone en Haute Tension.(…) »Propos de M.Coulibaly  Sangafowa Mamadou, ministre ivoirien des Mines,  de l’énergie et  du pétrole. C’était le   13 aout 2022 à Abidjan, lors de la cérémonie de clôture   de la troisième réunion   du traité pour la construction, l’exploitation et le développement de la ligne d’interconnexion Côte d’Ivoire, Liberia et Sierra Léone et Guinée, (Clgs). Unprojet structurant et intégrateur qui, une fois   achevé va donner un véritable contour, au marché énergétique ouest-africain annoncé depuis des décennies. Aussi, selon Sangafowa, « le projet Clsg est quasiment achevé ».

Il s’est même réjoui des livraisons d’énergie à la Sierra Leone à BO-Kenema et Freetown respectivement depuis le 23 décembre 2021 et 7 juillet 2022 ainsi qu’à la Guinée à N’Zérékoré, depuis le 02 avril 2022. Quant au Liberia, il devrait bientôt recevoir de l’énergie via la ligne Clsg, avec la mise sous tension de quatre des cinq postes. Mais, ce genre de projet structurant ne peut réussir sans une forte implication des pays membres. D’où tout le sens de l’appel d’Abidjan à la   Côte d’Ivoire, au Liberia, à la Sierra Léone et la Guinée Conakry, à maintenir le cap dans la   matérialisation du Système d’échange d’électrique ouest africain (Eeeoa).  En vue d’apporter des solutions permettant d’assurer de manière durable la viabilité financière du projet cité plus haut et d’atteindre les objectifs initiaux de performance qui lui ont été assignés. Car, en dépit des progrès importants réalisés dans la mise en œuvre du projet, Sangafowa Coulibaly a souligné que des problèmes relatifs à la viabilité financière du projet sont apparus en raison notamment, du retard qu’il a accusé et du niveau d’échange d'énergie actuelle sur la ligne, qui demeure en dessous des prévisions initiales.

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 Il faut maintenir le cap

Il faut continuer à travailler en synergie, en soutenant les experts qui sont à la tâche au quotidien, sous la supervision du Comité de pilotage. Mais et surtout continuer à    aguicher les bailleurs de fonds et les partenaires techniques financiers, ( Ptf).   « Au regard des défis à venir, il a encouragé l’ensemble des parties prenantes, particulièrement les Etats membres et les bailleurs de fonds, à poursuivre les efforts dans l’accompagnement du projet, afin de permettre son aboutissement et la concrétisation de la vision commune  et  remercier  les partenaires techniques et financiers que sont la Banque africaine de développement (Bad), la Banque mondiale, la Banque du gouvernement allemand KfW et la Banque européenne d’investissement (Bei) pour leurs appuis »  avait indiqué le ministre Sangafowa Coulibaly, par ailleurs, président  du Comité directeur sortant du projet Clsg.

Le projet Clsg se présente comme une autoroute électrique de 1303 km de long, de 12 postes et d’une capacité de 243 Mw, extensible à 486 Mw par l’adjonction d’un deuxième terne en vue de renforcer les échanges transfrontaliers d'énergie et le marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest pour une population cible d’environ 24 millions d’habitants.

Accroitre les acquis énergétiques transfrontaliers

Cette autoroute va consolider, les acquis au niveau des échanges qui existent déjà entre la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Benin. Pour   se projeter à terme sur la Mauritanie, le Niger et le Sénégal.

Les Chefs d’Etat Macky Sall(Sénégal) il y a quelques années et  le  24  juin2022, Mohamed   Bazoum du  Niger,  en visite  de travail à  Abidjan, ont  clairement affiché  leurs intentions à  soutenir la construction  d’un hub énergétique  régional porté par la  Côte  d’Ivoire à travers le maillage  qui existe déjà.  De passage à Abidjan, ils sont allés   sur les installations de la Centrale de la Compagnie ivoirienne de production d’électricité (Ciprel), premier producteur d’électricité indépendant (Ipp) qui a une longue expérience et expertise en la matière en Afrique de l’ouest.   Aussi, il ne faut pas oublier qu’il existe une interconnexion entre le Ghana et le Nigeria. Il faut y croire.

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