Madagascar: La population dans l'attente de réponses du pouvoir

Peut-on aujourd'hui dire que la population malgache a des nerfs à toute épreuve et malgré toutes les difficultés qu'elle connaît, elle reste d'humeur égale ? On peut répondre par l'affirmative quand on la voit encaisser sans broncher tous les coups du sort de cette année 2022.

L'épidémie de Covid-19, les différentes calamités naturelles qui se sont abattues sur le pays et les répercussions de la crise russo-ukrainienne l'ont éprouvée moralement et physiquement. Le dernier coup de massue reçu est cette augmentation du prix du carburant et son cortège de hausses qui vont tirer le pays vers des abîmes insondables. Ce contexte est favorable au déclenchement d'une crise qui peut perturber gravement une atmosphère sociale envenimée par les privations de toutes sortes. Les consciences se réveillent et les maux du système politique actuel sont pointés du doigt.

Ce sont les esprits éclairés qui veulent corriger toutes les imperfections constatées. La demande d'une conférence nationale, pour remettre à plat tous les problèmes actuels, fait de plus en plus d'adeptes. L'idée fait son chemin, mais le pouvoir lui oppose, pour le moment, une fin de non-recevoir. Il reste persuadé que ce n'est pas nécessaire et qu'il s'attache à résoudre les problèmes actuels. Le régime, cependant, continue à empêcher les opposants à tenir des rassemblements. Il le fait, notamment, avec l'ancien président Marc Ravalomanana et le RMDM.

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Pour le moment, cela ne prête pas trop à conséquence car la population est surtout préoccupée par sa lutte pour la survie. Mais elle est consciente du malaise que cela provoque. Elle attend de l'État la résolution de ses problèmes. Parmi ceux-ci, il y a la situation sanitaire du pays. La Covid-19 n'a, semble-t-il, pas connu de progression, les cas de contamination ayant stagné. C'est la variole du singe qui est un sujet de préoccupation majeur. Les autorités sanitaires affirment qu'elles ont pris toutes les dispositions pour empêcher sa propagation.

Sur le plan international, les tensions entre la Chine et Taiwan ont baissé d'intensité. Les manœuvres militaires opérées par l'armée de Pékin à proximité de l'île ne sont pas transformées en conflit ouvert entre les deux parties. Chacun a montré ses muscles et cela a suffi pour ne pas perdre la face, mais c'est un avertissement sérieux pour les pays de la région. Cette crise avait fait presque oublier le conflit russo-ukrainien.

Même si les renseignements publiés par les Américains font état de pertes très importantes subies par l'armée russe depuis le début de la guerre, cela n'empêche pas cette dernière de continuer le pilonnage incessant de certains endroits des villes ukrainiennes. Le dernier bombardement en date est celui de la centrale nucléaire de Zaporojie. L'inquiétude d'une catastrophe nucléaire gagne la communauté internationale. L'AIEA (Agence Internationale de l'Énergie Atomique) a affirmé que " l'heure était grave ".

Aux États-Unis, le domicile de Donald Trump a été perquisitionné par le FBI. Son coffre fort a été fracturé par les agents de l'agence et des documents ont été saisis. On subodore qu'ils ont trait aux armements nucléaires.

Les Malgaches continuent de rester stoïques dans l'épreuve. Malgré la dégradation de leurs conditions de vie, ils gardent la tête froide. Les interpellations au pouvoir, cependant, se multiplient et l'opinion attend des réponses qui tardent à venir.

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