Entre le financement de la lutte contre le terrorisme et les stratégies pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, le Chef de la diplomatie malgache a tranché.
Les finances de de la Communauté de Développement de l'Afrique austral (SADC) étaient au menu du conseil des ministres de cette organisation régionale qui s'inscrit le cadre des réunions ordinaires du 42ème Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement ainsi que du Conseil des Ministres du 12 au 19 août dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).
Ayant succédé à la République du Malawi à la Présidence de l'Organisation, la RDC accueille dans sa capitale les représentants des 16 Etats membres. En effet, les journées du 13 et du 14 août ont été consacrées à la réunion du Conseil des ministres et les discutions se sont surtout axées sur des sujets concernant des questions clés, entre autres l'état des finances de l'Organisation, l'atténuation des conséquences des catastrophes naturelles et aléas climatiques dans la région ainsi que les informations relatives à la sécurité alimentaire et nutritionnelle régionale.
Si les membres du conseil ont noté dans la première partie des échanges traitant des finances de l'Organisation que des contributions des Etats membres d'un montant de 6 870 464 USD, destinées à la Mission de la SADC pour la lutte contre le terrorisme au Mozambique (SAMIM), étaient en souffrance et que cette situation a amené le Secrétariat de la SADC à soumettre une proposition visant à imposer des intérêts sur toutes les contributions accusant des retards, le Ministre Richard Randriamandrato a proposé un renforcement de solidarité de tous les pays membres de la SADC afin de faire face aux défis et aux conséquences de la crise ukrainienne venue aggraver la crise post-Covid dont les retombées et fortement ressentie par l'Afrique. Il a soutenu qu' " il n'est pas opportun d'adopter de telles mesures dans le contexte post COVID-19 et face aux conséquences de la guerre en Ukraine ". Notons que Madagascar fait déjà face aux conséquences de cette crise pandémique et de la guerre en Ukraine et que les différents responsables expliquent l'inflation et la hausse des prix de différentes denrées par rapport à cette situation.
Catastrophe. En faisant parti des pays qui sont les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique et très sensibles aux différentes catastrophes naturelles, le Chef de la diplomatie malgache n'a pas caché ses souhaits à ce que l'Organisation continue à s'y investir. Les efforts des Etats membres se matérialisent certainement par l'opérationnalisation du Centre d'opérations humanitaires et d'urgence de la SADC (SHOC). Richard Randriamandrato n'a pas ainsi manqué de souligner que des progrès sont déjà accomplis. Et que " Madagascar encourage le Secrétariat exécutif de la SADC à poursuivre ses efforts afin de finaliser cette initiative ". En fait, le SHOC permettra à la Région de mieux faire face aux effets des catastrophes dont elle est victime. Dans son allocution, le Ministre des Affaires étrangères a souligné l'importance de favoriser la représentativité des Etats membres au sein du staff dudit Centre.
Autre sujet abordé lors de ce conseil concerne le Plan Stratégique Indicatif Régional de Développement 2020-2030 (RISDP 2020-2030). Le plaidoyer du ministre Richard Randriamandrato visant à intégrer des projets d'infrastructures régionaux en faveur des Etats membres océaniques dans le cadre de ce nouveau Plan, a été pris en considération par le Conseil a indiqué le communiqué du MAE. Après ces deux journées de Conseil des Ministres le Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement se tiendra les 17 et 18 août 2022. A part la passation officielle de la présidence de l'Organisation, le Sommet discutera également de l'état de mise en œuvre de la Stratégie et feuille de route de la SADC pour l'industrialisation et le recrutement des Secrétaires exécutifs adjoints de l'Organisation
