Madagascar: Dr France Ranaivosolofo - La traçabilité incontournable pour le développement de la filière bovine

Les acteurs de la filière bovine sont unanimes sur la grande importance du projet LITS, relatifs à la digitalisation et la traçabilité de la filière bovine à Madagascar.

A l'instar du Docteur France Ranaivosolofo, Président du Syndicats des Docteurs Vétérinaires d'Exercice Libéral de Madagascar (SDVELM) qui estime que le concept de traçabilité prévu dans le Livestock Identification and Traceability System (LITS) qui rappelons-le est un projet financé par l'IFC et vise à valoriser le potentiel sous-estimé de la filière bovine à Madagascar.

Révolution

Fonctionnaire retraité et consultant, le Dr France Ranaivosolofo figure parmi des techniciens qui militent et agissent en faveur de ce projet qui peut être une véritable révolution de la filière bovine, laquelle joue un rôle socioéconomique mais aussi culturel très important à Madagascar. " Au mois de mai dernier, des acteurs du secteur de l'élevage ont fait une déclaration commune sur une prise de responsabilité quant à la nécessité de la traçabilité à travers la pose de boucles électroniques sur les bovins " explique-t-il. A cet effet, une plateforme de la filière bovine a été créée. Regroupant des représentants du secteur et des ONG comme FIKRITAMA, MADAOMBY, Malagasy Dairy Board, l'Association des Ingénieurs Vétériaires... ce collectif travaille pour apporter sa collaboration dans la réalisation du projet LITS.

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Avantages

Un projet qui, selon toujours le Dr France Ranaivosolofo, comporte un certain nombre d'avantages. Il cite, entre autres la mise à disposition de données administratifs, scientifiques et sanitaires sur la filière bovine. " Ce sont des données qui sont très utiles dans la mise en œuvre du plan de développement de la filière bovine ". Le projet facilite par ailleurs la sécurisation de la filière dans la mesure où elle est appelée à contribuer d'une manière efficace à la lutte contre les vols de bovidés. Sur ce point, d'ailleurs, les départements ministériels concernés comme le ministère de la Défense Nationale, le Secrétariat d'Etat à la Gendarmerie, le Ministère de l'Intérieur de la Décentralisation, le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage prennent chacun leur part de responsabilité pour la réalisation de ce projet qui, pour le moment est encore en phase expérimentale. Des actions sont réalisées dans les régions Anosy Atsimo Andrefana et Ihorombe. L'une des grandes taches des responsables résident actuellement sur la sensibilisation des éleveurs à accepter le bouclage des zébus. " Pour des raisons d'ordre économique et culturel certains paysans du grand sud affichent encore de la réticence ". Des obstacles à surmonter avec la contribution de toutes les entités concernées.

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