Cameroun: Un présumé démarcheur de concours à l'Enam poursuivi en justice à Ngaoundéré

Le trafic d'influence et l'arnaque rythment l'accès dans les centres de formations publics au Cameroun. Visiblement, les cadors du régime de Yaoundé sont décidés à perpétuer le système actuel. La reproduction sociale de la bourgeoisie dominante caporalise l'administration publique jetant en pâture le citoyen modeste, entrainnant sur leur passage la corruption, le favoritisme pour y accéder dans les grandes écoles du pays.

Il est un pasteur. Il a réussi selon ses dires devant les juges à faire entrer sa première progéniture à coup de plusieurs millions de francs Cfa à l'Ecole Nationale d'Administration et le Magistrature (ENAM)avons nous appris auprès des autorités en charge des enquêtes sur les fraudes sur l'entrée dans les grandes écoles publiques du Cameroun de Ngaoundéré, chef lieu de la région de l'Adamaoua, Cameroun.

Pour y accéder, il faudra débourser des sommes d'argent astronomiques. Des sommes qui, apprend-on, transitent premièrement par des intermédiaires. Lesquels se recrutent parmi les proches des ministères assurant la tutelle académique et technique, et aussi parmi certains propriétaires de groupes d'études. Mais dans le lot des montants exigés par les entregents pour la réussite au concours dans les grandes écoles, l'Enam semble se tailler la part du lion.

A ngaoundéré, un homme de Dieu a versé une grosse somme d'argent à un certain Abdouraman Djodji, un haut commis de l'Etat bien connu dans la ville

Selon les dires de ce pasteur devant les enquêteurs, il avait voulu réediter l'exploit en retournant vers son ami afin de faire entrer sa fille en cycle d'administration de travail contre la somme de sept millions de francs Cfa.

Ce dernier a pu vendre tous ses biens immobiliers pour remplir les conditions requises pour l'entrée à l'ENAM de sa fille.

Seulement, cinq ans après, sa fille n'a pas réussi à intégrer l'Enam.

Aujourd'hui, l'affaire est pendande devant le tribunal de première instance de Ngaoundéré. Comme quoi, la corruption et l'arnaque ont la peau dure au Cameroun

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