Au cours d'une émission sur la Radio Okapi vendredi dernier, Marcel Ngoyi, analyste politique et Editeur-Directeur Général du journal La Prospérité est revenu sur la situation sécuritaire à l'Est de la RDC. D'un œil avisé, cet analyste patenté de grandes questions d'actualité a appelé les dirigeants du pays à s'investir pour l'organisation des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), avant le départ de la Monusco.

Vu l'effectif actuel des forces armées nationales qui, selon les statistiques, n'avoisinent pas le un dixième de la population de la RDC, avec le paysage sécuritaire tel qu'il se dessine et avec des mouvements des groupes armés internes et externes qui se sont enracinés depuis des décennies sur le territoire national sous le parrainage direct des pays voisins, la RDC, de l'avis de Marcel Ngoyi, n'est pas prête à y faire face.

"Je ne suis pas contre le départ de la Monusco, qui est une volonté affichée par le peuple Congolais. Mais, cela doit être malicieusement préparé, de façon que ce départ ne laisse pas des frontières peureuses de la République à la merci de n'importe qui. Il faudrait qu'on puisse laisser aux forces de défense et de sécurité le temps de se préparer pour que, une fois que la Monusco se retire, cette force puisse occuper les parties que la MONUSCO était en train de contrôler", a-t-il souligné.

Pour rappel, depuis le mois dernier, les appels au départ imminent de la MONUSCO se multiplient à l'Est de la République démocratique du Congo. Ces appels ont engendré des échauffourées entre la population et les casques bleus, et ont causé la mort à une trentaine de personnes et plusieurs blessés.