Congo-Kinshasa: De Makala à la résidence surveillée/Jean-Marc Kabund - Une arrestation polémique et controversée !

Deux jours après son arrestation sous mandat d'arrêt provisoire au parquet général près la cour de cassation, la chambre de conseil de la cour de cassation a accordé à répondu favorable à la requête introduite par les avocats de l'ancien premier vice-président de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, l'autorisation de son assignation en résidence surveillée.

Une décision prise vendredi 12 août dernier, alors que l'ex président ai de l'UDPS se présentait devant la cour de cassation pour sa première audience. En effet, cette arrestation continue de susciter des réactions de la part des politiciens ainsi que des défenseurs des droits de l'homme. Pour les uns, cette poursuite judiciaire serait tout simplement un "rendement de comptes", alors que les autres clament l'arrestation "arbitraire et sans fondement".

Maitre Victor Tshiedi, un des avocats de Jean Marc Kabund, a confirmé que c'est suite à leur requête introduite à la cour de cassation que cette décision de la soumission de leur client à la résidence surveillée a eu lieu. " La Cour de cassation a répondu favorablement à notre requête, notre client est rentré à la prison prendre ses effets et rejoindre sa maison où il est assigné en résidence surveillée ", a-t-il précisé.

Rendements de comptes ?

Bien que la notification de son assignation en résidence surveillée, des réactions continuent de fulminer. C'est le cas ici, du leader du Nouvel Elan Adolph Muzito, qui, non seulement condamne l'arrestation de Jean-Marc Kabund qu'il qualifie d'ailleurs de "rendements de comptes", mais déplore aussi la manière de procéder des autorités judicaires.

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Il y a aussi, dans le registre des réactions, la réplique de Jean-Claude Katende qui pense à son tour, que l'arrestation est arbitraire. " Nous considérons que la détention ou l'arrestation de monsieur Kabund est totalement arbitraire parce-que la justice a voilé son droit fondamental qui est le droit à la Défense. Ce droit est très important lorsque nous voulons sauvegarder les intérêts de chaque partie à un litige. Ces intérêts dans le sens de la liberté d'expression et de protéger celui qui est mis en cause", déclare le coordonnateur de l'Association africaine des droits de l'homme (ASADHO).

Pour rappel, Jean-Marc Kabund a été conduit à la prison centrale de Makala le 10 août dernier, après sa troisième audition au parquet général près la cour de cassation. Il est poursuivi suite aux propos "injurieux et diffamatoires" tenus lors de son point presse le 18 juillet dernier à l'endroit des institutions du pays. Le 12 août dernier, la cour de cassation a notifié aux autorités de la prison centrale de Makala sur son assignation en résidence surveillée.

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