Guinée: Les Guinéens anxieux à la veille d'une manifestation contre la junte

Malgré sa dissolution, le FNDC maintient sa manifestation, mercredi, contre la transition militaire. Les populations craignent de nouvelles violences.

Une semaine après sa dissolution, les responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) maintiennent leur marche sur toute l'étendue du territoire national. Déjà, certains responsables du FNDC sont en prison, dont le coordinateur national, Oumar Sylla, alias Foniké Mangue.

Soutien de l'ANAD

L'Alliance nationale pour l'alternance démocratique (ANAD), dirigée par Cellou Dalein Diallo apporte son soutien au mouvement en demandant à ses militants de se mobiliser.

Diabati Doré, président du Rassemblement pour la République, est l'un des vice-présidents de l'ANAD : "Le CNRD doit être à l'écoute, non seulement des structures, les politiques, etc. Mais, voyez-vous nous sommes à quelques semaines d'un an de cette transition et on ne connait même pas le chronogramme."

Fermeture des marchés

Depuis l'annonce de cette manifestation, les actions de ratissage s'intensifient dans les zones sensibles de Conakry dénommées les temples. Ce sont des marchés considérés par les autorités comme des foyers de contestation.

Les administrateurs des marchés ont reçu l'ordre de les fermer de 20 heures à cinq heures du matin. Le colonel Balla Samoura, haut commandant de la gendarmerie nationale, donne des directives :

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"Depuis près de dix jours maintenant, une opération de démantèlement des nids de bandits qu'on appelle "temples" se poursuit à Conakry. Ces opérations donnent déjà de très bons résultats sur le terrain. Le constat est que dans les marchés qui sont dédiésà des lieux de vente sontaujourd'hui tous transformés en un lieu criminogène. Dans les marchés aujourd'hui à Conakry c'est plein de mondeçafume, ça boit,çafume et ça tire. On ne sait pas qui sont ces gens-là. Qui sont derrière eux c'est difficile de traverser ces marchés là aujourd'hui."

Certains citoyens craignent un retour de la violence lors des manifestations. L'axe Hamdalaye Bambeto Kagbelen est surveillé par l'armée depuis la dernière manifestation du 28 juillet dernier.

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