Les Malgaches, malgré toutes les épreuves qu'ils traversent en ce moment, semblent résignés à un sort qui leur est contraire. Les points chauds sont pourtant nombreux, mais les autorités arrivent à empêcher les contestations de sortir du cadre légal.
Très souvent, il s'agit de revendications financières, mais les explications fournies par les autorités même si elles ne convainquent pas les concernés, calment momentanément les colères exprimées. Cependant, ces poussées de fièvre sont de plus en plus nombreuses et elles entretiennent un climat tendu.
Un calme apparent qui règne
Les nouvelles qui parviennent dans les organes d'information ne prêtent pas du tout à sourire. Les attaques de malfaiteurs ou "dahalo" sont de plus en plus meurtrières . Celles qui ont fait des dizaines de victimes ont fait la manchette des journaux écrits et télévisés. En réponse, les forces de sécurité ont traqué les criminels ou supposés tels et n'ont pas fait de quartier dans les rangs de ces derniers.
Ces actions menées ne rassurent pas pour autant la population car l'insécurité n'est pas pour autant totalement éradiquée. La délinquance est toujours très active en ville ou sur les routes. La religion est génératrice, elle aussi, de violence et les pugilats qui ont eu lieu à l'église Jesosy Mamonjy et qui ont fait des blessés montrent que même au sein d'un cercle religieux, les problèmes électoraux sont les mêmes que dans les milieux politiques. Les autorités essaient tant bien que mal de calmer les esprits, mais on sait que les dissensions sont très profondes.
Au niveau politique également, le malaise est persistant après les interdictions successives des manifestations organisées par le RMDM ou par le TIM. Ce dernier s'est vu signifier une interdiction de réunion dans différentes villes à l'occasion de la célébration du vingtième anniversaire du parti. Ce qui fait dire à ses responsables qu'il est peut-être préférable pour le régime de prendre un décret pour interdire tout rassemblement des partis d'opposition. Comme nous le disions plus haut, les revendications salariales se multiplient. Il s'agit d'arriérés de salaire de plusieurs mois qui n'ont pas été réglés. Le contexte actuel est de plus en plus malaisé, mais jusqu'à présent, le calme même s'il est apparent règne.