Congo-Brazzaville: Dolisie - Les 62 ans de l'indépendance célébrés sous le signe d'une évocation

Le département du Niari a commémoré, le 15 août, à Dolisie le 62e anniversaire de l'accession du Congo à la souveraineté nationale et internationale. La causerie-débat animée, à cet effet, sous l'égide du préfet de la contrée, Frederick Baron Bouzock, a permis d'édifier l'assistance sur les péripéties ayant conduit le Congo à la liberté.

Devant les responsables et autorités départementales, l'orateur Charles Maboussou, colonel à la retraite, a souligné à l'assistance que l'indépendance du Congo a été proclamée le 15 août 1960.

" Le 28 juillet 1960, les accords sont signés entre les parties française et congolaise pour le transfert de compétences. Cinq grands moments ont marqué les péripéties de cette accession à l'indépendance : le régime indigénat, la Conférence de Brazzaville, l'Union française, la loi cadre des territoires d'outre-mer et la communauté franco-africaine ", a-t-il déclaré.

Parlant du régime d'indigénat, Charles Maboussou a fait savoir que tous les indigènes de l'époque étaient considérés comme des sujets français, mais sans droit politique. Pour bénéficier de la nationalité française, ces derniers devraient renoncer à leur coutume, à la polygamie et aux pratiques fétichistes.

" Il ressort des assises de la Conférence de Brazzaville que la population africaine n'a pas droit à l'autonomie, mais doit être plutôt assimilée. A cette occasion, les Congolais et Gabonais ont eu le droit d'élire Félix Tchicaya comme député du deuxième collège. Les reformes issues de ces assises ont permis l'abolition des travaux forcés et le respect des coutumes ", a-t-il précisé.

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S'agissant de l'Union française, l'orateur a expliqué que la Constitution du 16 octobre, inspirée des recommandations de la Conférence de Brazzaville, avait institué une union française composée de la République française et des territoires africains. Cette union a permis aux indigènes d'envisager toutes les réformes sociales. Il s'agit, entre autres, de l'égalité des droits et devoirs, sans distinction de race et de religion ; la liberté d'associations et de réunions ; l'abolition des travaux forcés ainsi que le droit de vote réservé à une catégorie sociale, comme les notables, les propriétaires fonciers, les fonctionnaires, les anciens combattants.

Au Congo, une Assemblée nationale est née le 16 juin 1959, laquelle a permis l'élection de l'abbé Fulbert Youlou au poste de Premier ministre, devenu président de la République le 21 novembre, a rappelé Charles Maboussou.

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