Tunisie: Crime crapuleux à Mornag - Le couple meurtrier arrêté

18 Août 2022

Le mari a expliqué qu'il a agi sous l'influence et le " conseil " de sa femme. Le butin qu'il a dérobé n'était pas à la hauteur de ses espoirs. Pas de bijoux retrouvés, juste quatre téléphones portables, un chéquier et la somme de 1.600 dinars. La voiture de la victime a été aussi volée par le tueur qui l'a utilisée le premier jour du meurtre puis a été abandonnée.

Les unités sécuritaires relevant de la Garde nationale n'ont pas mis beaucoup de temps pour mettre fin à la cavale d'un couple après le meurtre d'un professeur émérite à Mornag, dans le gouvernorat de Ben Arous.

Un crime abominable qui a secoué la quiétude de cette ville où le défunt a élu domicile pour bien profiter de sa retraite après des années d'études et de recherches universitaires jalonnées par de grandes étapes en Tunisie et hors de nos frontières où il a cumulé plusieurs hautes fonctions. En Slovénie comme dans les instances onusiennes à l'instar du Pnud en tant que directeur de projet dans les années 80.

La victime, un éminent scientifique

Ali El Mir, que Dieu l'accueille dans Son infinie miséricorde, est un pur produit de l'école publique qui a réussi à tirer vers le haut l'enseignement universitaire en Tunisie et fut l'un des piliers de la finance à l'Institut supérieur de gestion qu'il a fondé avec la participation d'autres compétences tunisiennes.

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Par respect pour la victime et les membres de sa famille, on ne s'arrêtera pas sur les circonstances pénibles de ce meurtre atroce mais plutôt sur la bêtise humaine sans limites et l'ensauvagement croissant de la société. On se demande aujourd'hui si nos lois pourraient encore faire barrière à ces actes barbares d'autant plus que les crimes monstrueux commis ces dernières années sont nombreux.

Alertée par un voisin qui s'est inquiété de l'absence de la victime, sa fille a alerté à son tou les unités de la Garde nationale qui se sont rendues sur les lieux. La découverte du cadavre de la victime a choqué non seulement les habitants de la ville mais aussi le cercle de ses amis d'autant plus que le professeur était connu pour sa bonté et sa conduite exemplaire. Un grand de la finance, un éminent scientifique, sans problème et convivial, selon les témoins.

Le parquet de Ben Arous a ordonné à la brigade de recherche et d'investigation judiciaire de la Garde nationale à Mornag d'ouvrir une enquête autour du crime. Coup de chapeau aux unités de la Garde nationale qui ont pu, dans un délai très court, mettre fin à la cavale du couple de tueurs dans une maison louée à Mhamedia, relevant du gouvernorat de Ben Arous. Le couple a été arrêté après une descente policière minutieusement préparée par les unités sécuritaires.

Au début de l'audition, le jeune homme et sa compagne ont tenté de nier les faits lors de leur audition à la brigade de la Garde nationale à Fouchana, dans le gouvernorat de Ben Arous, mais les preuves étaient tellement accablantes que le couple a craqué et a fini par reconnaître le crime, ses circonstances et surtout les motifs de ce lâche assassinat.

En effet, le mari a expliqué qu'il a agi sous l'influence et le "conseil" de sa femme. Le butin qu'il a dérobé n'était pas à la hauteur de ses espoirs. Pas de bijoux retrouvés, juste quatre téléphones portables, un chéquier et la somme de 1.600 dinars. Là voiture de la victime a été aussi volée par le tueur qui l'a utilisée le premier jour du meurtre puis a été abandonnée.

Selon les informations recueillies, le couple avait projeté de franchir illégalement les frontières tuniso-algériennes via Sakiet Sidi Youssef, mais la brigade de la Garde nationale a déjoué son plan.

Témoignage des membres de la famille à La Presse

Pour un grand de la finance, l'argent ne lui disait rien... Ses valeurs et sa vertu l'ont poussé à une mort qui nous a, enfants, famille, collègues et étudiants, privés de son sourire éternel. Repose en paix. À très bientôt dans un monde meilleur, un monde qui comprend ta grandeur et ta candeur.

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