Togo: L'ONU projette l'ouverture d'un Centre régional à Lomé

Dernièrement, la République Togolaise a fait montre d'une volonté de combattre les cybermenaces. La ville de Lomé a donc été choisie pour abriter le nouveau " Centre Africain de Coordination et de Recherche en Cybersécurité " dont le Mémorandum d'entente a été signé mardi entre le Togo et la Commission économique des nations unies pour l'Afrique (CEA).

Selon les informations recueillies auprès de la section de la communication de la CEA, le futur centre de la cybersécurité agira en qualité de pôle régional central d'informations et de renseignements sur la cybersécurité.

" De manière indépendante et objective, il fournira une expertise et mènera des activités liées à la promotion de la cybersécurité et aux enquêtes sur la cybercriminalité ", a-t-elle indiqué.

Les missions de ce pôle régional seront entre autres, "le renforcement des capacités et le soutien aux agences de cybersécurité établies dans les pays africains", "la collaboration avec les gouvernements africains, les décideurs, les forces de l'ordre et les experts en sécurité en vue de créer des cadres efficaces pour évaluer et atténuer les cybermenaces et promouvoir la cybersécurité dans la région" et "la mise à disposition de capacités techniques et de recherche hautement spécialisées pour la promotion de la cybersécurité dans la région".

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Le Togo et la cybersécurité

Le choix porté sur Lomé comme base de ce projet vient d'après les analyses du fait de l'implication du pays en matière de cybersécurité sur le continent dans le monde.

En effet, les 23 et 24 mars 2022, la République Togolaise et la CEA avaient co-organisé le 1er Sommet de la Cybersécurité, rassemblant des Chefs d'Etat et de Gouvernement, dirigeants du secteur privé ainsi que des leaders de la société civile pour un dialogue afin de répondre aux défis et enjeux pressants auxquels tous les acteurs africains sont confrontés en matière de cybersécurité.

A ce sommet, les Etats représentés ont adopté " la Déclaration de Lomé sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité " dont la suite se trouve être là création dudit centre.

Aussi, il est dit que le Togo est "l'un des rares pays à ratifier la " Convention de Malabo " (l'une des conventions les plus avancées au monde sur la cybersécurité)". Les autres pays africains se sont à leur tour engagés à la ratifier et à renforcer la coopération africaine en ce qui est de la cybersécurité et de lutte contre le cybercrime.

Il sied de rappeler ici que le pays s'est doté d'un cadre légal et réglementaire adapté à la cybersécurité et a mis sur pied des organes de régulation, entre autres, son Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy) ou son Instance de Protection des Données à Caractère Personnel, (IPDCP).

La République Togolaise a en plus mis en place une société de service en cybersécurité - Cyber Defense Africa (CDA) en partenariat avec la société Asseco Data Systems, un acteur polonais de Cybersécurité.

"Nous sommes heureux de nous associer à la CEA pour renforcer notre engagement à faire de la cybersécurité une priorité absolue pour nos Etats. Nous ambitionnons de faire de notre pays un véritable hub numérique en Afrique. Notre modèle de partenariat avec le secteur privé est l'une de nos approches innovantes que nous voulons mettre en avant pour inspirer d'autres pays pour un cyberespace plus sûr sur le continent.", s'est réjoui la ministre togolaise de l'Economie numérique et de la transformation digitale du Togo, Cina Lawson.

Pour sa part, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Secrétaire exécutive de la CEA, Dr Vera Songwe, a indiqué dans son intervention qu'il est primordial de " promouvoir des solutions concertées en matière de cybersécurité en Afrique (...) afin de faire prospérer l'économie numérique africaine. Nous sommes heureux de nous joindre au Gouvernement Togolais pour une parfaite matérialisation de la Déclaration de Lomé sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité".

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