Cote d'Ivoire: Tennis/Coupe Davis - Eliakim livre le secret de la victoire de Bachdjarah

La sélection nationale masculine senior de tennis est rentrée, lundi, de son expédition algérienne avec une qualification pour le Groupe II Afrique-Europe. Ils ont terminé 2e (synonyme de médaille d'argent), juste derrière les Lions de l'Atlas du Maroc.

Les deux meilleures équipes qui avaient terminé première de leur poule ont dû passer par un match de classement sur la terre battue du tennis club de Bachdjarah. " C'était formidable. Le tournoi s'est bien déroulé, dans une bonne ambiance, avec une bonne organisation. Nous étions déterminés. Depuis Abidjan mes coéquipiers et moi-même avions décidé de casser la baraque. Et quand vous avez un coach comme Ilou Lonfo dans votre dos, vous vous sentez pousser des ailes ", confie le Numéro 1 actuel du tennis national.

Wilfried Eliakim Coulibaly, qui savait pourtant que la bataille sur la terre battue de Bachdjarah n'était pas gagnée d'avance. " Le Maroc et le Zimbabwe étaient donnés favoris. Ces deux équipes possèdent des éléments talentueux. En double, le Zimbabwe était pratiquement imbattable. Le Maroc, en simple, n'était pas facile à manier. Mais, je le disais tantôt, on n'avait peur de personne ", raconte le tennisman qui, depuis l'année dernière porte haut le drapeau ivoirien sur le circuit Atp.

Pour Eliakim, cette qualification est surtout l'œuvre d'un groupe soudé, volontaire. " Nous avons la chance d'être des copains. On faisait tout ensemble. Aziz Bationo est un joueur formidable. Il est capable d'élever le niveau du débat à tout moment. Abdoul Karim, lui, c'est le grand frère du groupe doté d'un caractère fort, très sage qui nous remonte le moral. Et Frédéric, le guerrier du groupe. Un gars qui ne recule devant rien. Nous sommes une vraie équipe, avec un coach qui nous côtoie depuis tout petits, qui croit en nous et aussi, on voulait le rendre fier de nous. Il nous a tout donné, son expérience de joueur de coupe Davis, sa science en tant qu'entraîneur, etc. ", a poursuivi le seul joueur ivoirien professionnel à ce jour.

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Il a surtout une pensée pour le président de la Fédération ivoirienne de tennis (Fit), Georges N'Goan, qui ne lésine pas sur les moyens pour les envoyer défendre les couleurs ivoiriennes. A Alger, les tennismen ivoiriens ont plutôt bénéficié des sages conseils du juge arbitre international Assouan Ekué.

Dans un groupe III où personne ne misait sur eux, Wilfried Eliakim Coulibaly, Abdoul-Karim Ouattara, Aziz Bationo et Frédéric Coulibaly ont créé la surprise. Les Éléphants de coach Ilou Lonfo, lui-même ancien joueur de coupe Davis, ont battu, tour à tour, le Zimbabwe (2-1), le Mozambique (3-0) puis le Bénin (2-1). Trois victoires en phase de poules qui ont suffi au bonheur des Ivoiriens, qui retrouvent de facto le groupe II où ils étaient dans les années 1990. Avant de dégringoler.

Dans ce groupe Afrique-Europe où ils vont croiser, en plus des équipes du continent, d'autres venant d'Europe, le défi sera de se battre pour accéder au groupe 1. Ce qui serait du jamais-vu dans le tennis ivoirien qui participe à cette compétition depuis 1986.

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