Après deux ans de pandémie, les festivals d'été ont repris. Dans la ville balnéaire de Hammamet, à soixante kilomètres de Tunis, le festival de la ville accueille de nombreux artistes locaux et internationaux dans le complexe culturel de Dar Sebastian depuis plus d'un demi-siècle. Mercredi 17 août, le groupe belge et touareg Kel Assouf s'est produit sur scène pour la première fois en Tunisie.
Sur des airs de blues rock et les paroles vibrantes de Anana Harouna, chanteur nigérien d'origine touareg, la scène de Dar Sebastian à Hammamet s'enflamme vite. Des sonorités qu'Olfa, originaire de la ville, admet découvrir pour la première fois.
" J'ai acheté un ticket et je suis venue là. Moi, j'aime bien découvrir, ce n'est pas du tout mon genre de musique, mais j'aime bien découvrir ", explique-t-elle.
Imed, 50 ans et gestionnaire de formation, est venu avec sa femme et ses enfants. " C'était excellent parce que moi, j'ai une admiration particulière pour la musique blues touareg, donc c'était génial. Par rapport aux autres festivals, ici, on peut trouver une variété qu'on ne peut pas aller ailleurs ", affirme-t-il au micro de RFI.
Et le public a même entonné, avec Anana Harouna, les chansons en tamasheq, une langue à la portée universelle, selon le leader de Kel Assouf. " Je pense que la musique est déjà universelle. On est beaucoup proches aussi parce que c'est l'Afrique, parce que c'est la même population. Je me sens comme à la maison ".
Le festival s'achève ce vendredi comme la plupart des spectacles en plein air qui ont rythmé l'été tunisien. Un signe positif de reprise de la vie culturelle, très touchée par les deux ans de pandémie et la crise économique dans le pays.