Congo-Kinshasa: François Beya en soins à Paris avant la suite de son procès devant la Haute cour militaire

En liberté provisoire depuis le mardi 16 août en République démocratique du Congo (RDC), François Beya, l'ancien " monsieur sécurité " du président congolais, jugé entre autres pour " complot " contre le président Félix Tshisekedi, s'est envolé pour la capitale française, Paris, où il doit se faire soigner avant de poursuivre son procès à Kinshasa devant la Haute cour militaire qui le juge avec trois colonels de l'armée et de la police aux côtés de son assistant. La décrispation dans cette affaire est intervenue après six mois de détention, deux mois de procès et une récusation des juges.

Le transfert a été réalisé discrètement à 16h, vendredi 19 août. Accompagné de son médecin traitant congolais, François Beya, a embarqué à bord d'un Falcon 900 médicalisé à l'aéroport international de N'djili. Le jet est arrivé avec deux urgentistes français. Pour effectuer ce séjour médical, l'ancien " monsieur sécurité " de la présidence a d'abord obtenu, mercredi 17 août, le feu vert de la Haute cour militaire, selon une source judiciaire.

Deux autorisations

Il a ensuite recueilli deux autorisations de la présidence de la République : une pour son jet et une autorisation de sortie du territoire pour lui, en tant que conseiller spécial du chef de l'État en matière de sécurité. En dépit de son inculpation, l'ordonnance de sa nomination n'aurait pas encore été abrogée, il jouirait donc encore de certains privilèges, d'après un membre de l'entourage du Président.

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L'ex-super flic séjournera plusieurs semaines à Paris, après y avoir manqué un rendez-vous médical au mois de mars, alors qu'il était en détention à l'Agence nationale des renseignements. Depuis sa disgrâce, ses fonctions ont été réparties entre son jeune intérimaire et le chef de l'ANR dont François Beya s'estime être le prisonnier personnel.

Retour à Kinshasa

À l'issue de ce séjour médical, François Beya devrait ensuite rentrer à Kinshasa pour la suite de son procès devant la Haute cour militaire, qui le juge aux côtés de son assistant et trois colonels de l'armée et de la police. Le complot dont il est accusé porterait notamment sur la rétention de certaines informations, cachées au président, et des liens qu'il entretient avec l'ex-président Joseph Kabila ainsi que certains anciens caciques de son régime. L'inculpé a plaidé non coupable, estimant faire l'objet d'une cabale.

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