Au Sénégal, le soutien d'Ousmane Sonko, l'un des leaders de l'opposition, au président de la transition au Mali, Assimi Goïta, n'est pas passé inaperçu lors de sa déclaration de presse où il a annoncé officiellement jeudi 18 août sa candidature à l'élection présidentielle de février 2024. Des propos qui ont provoqué des réactions.
S'il est élu président de la République, Ousmane Sonko a annoncé, jeudi 18 août, qu'il n'hésiterait pas " à dépêcher des troupes pour soutenir " le peuple malien et " en finir avec cette gangrène ", en faisant référence aux groupes jihadistes qui se propagent dans le pays.
Une annonce qui a suivi l'expression de son soutien au président de la transition malienne Assimi Goïta, après avoir accusé le président Macky Sall d'avoir " rapatrié les quelques éléments sénégalais qui étaient sur le théâtre malien ".
Ces propos ont fait réagir l'armée sénégalaise, qui a indiqué ne pas être désengagée mais avoir procédé à une " relève périodique des contingents engagés " dans le cadre de la Minusma, mission onusienne au Mali.
Pape Mahaw Diouf, porte-parole de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar, estime que c'est " irresponsable d'avoir présenté Macky Sall et la Cédéao comme agissant contre le Mali " et accuse Ousmane Sonko de " s'attaquer à l'image du Sénégal à l'échelle internationale ".
De son côté, le Parti démocratique sénégalais, membre de l'inter-coalition de l'opposition, refuse tout commentaire mais rappelle ses principes, c'est-à-dire l'union des États africains, la liberté du peuple malien de choisir ses dirigeants et son droit à vivre souverainement dans la paix.