Ile Maurice: Axel Marjolin perd la vie à 17 ans dans un accident - Nadine Dookhit: "J'avais le pressentiment que je n'allais plus le revoir"

Une mère éplorée raconte avec émotion la vie de son fils chéri qui est parti trop jeune, tué sur la moto qui le passionnait tant. L'accident s'est produit dimanche matin à Petite-Rivière.

Axel Cedric Junior Marjolin a perdu la vie dans un accident de la route à Petite-Rivière dimanche matin. Sa moto est entrée en collision avec une fourgonnette sur la route principale de Petite-Rivière. Le deux-roues a terminé sa course contre une boutique. Grièvement blessé, l'adolescent a été transporté d'urgence à l'hôpital Jeetoo, où il a succombé à ses blessures.

La dépouille d'Axel Marjolin a été emmenée chez son père à Résidence La Cure et les funérailles ont eu lieu jeudi. Sa mère Nadine Dookhit a raconté comment elle a vu son fils pour la dernière fois lors de la cérémonie de confirmation d'un de ses neveux le samedi 13 août. Elle a appris que son fils avait fait un accident à travers sa tante dimanche matin. "Elle m'a dit que mon père avait téléphoné pour dire qu'Axel avait fait un accident. J'avais le pressentiment que je n'allais plus le revoir. Je me suis rendue à l'hôpital. Une fois sur place, j'ai dû traverser les longs couloirs tristes sans vraiment comprendre ce qui se passait autour de moi. C'est comme si j'avais perdu toute connexion avec la réalité. Une fois que j'ai vu son père, je lui ai demandé où était Axel ? Il m'a répondu d'un ton froid qu'Axel était mort. Je ne voulais pas le croire."

%

La mère explique avoir vu plusieurs membres de la famille pleurer en disant qu'il se trouvait à l'intérieur de cette chambre. "Je n'y croyais toujours pas jusqu'à ce que j'y pénètre pour le trouver enveloppé dans un drap blanc. Je suis sortie et j'ai éclaté en sanglots et c'est là que je me suis rendue compte que j'avais perdu mon fils chéri."

Elle ajoute qu'ils se sont vus la veille chez sa grand-mère pour la confirmation de son cousin. "Comme il habite avec son père, il est venu pour l'occasion. Quand on s'est vu, je l'ai câliné en lui disant qu'il était beau gosse et que je l'aimais." Il est très réservé nous confie-t-elle. "Je l'ai encore une fois serré dans mes bras, d'habitude cela le gênait un peu mais cette fois-ci, il m'a serrée plus fort que d'habitude. Ma mère lui a dit "to enn bon zanfan ress kumsa mem tou letan". On a fait une photo de famille avec sa sœur. Je l'ai postée sur mon statut et j'ai écrit ma vie. Je ne savais pas que ma vie s'en irait loin là-haut." Une fois la fête terminée, Axel est parti avec son père à Flic-enFlac pour aller danser. "Une fois rentré, il n'a rien dit à son père et a pris sa moto et il est sorti."

Nadine Dookhit nous explique que son fils faisait le va-et-vient entre la maison de sa mère et celle de son père. "Bien que nous nous soyons séparés son père et moi, nous nous entendions bien. Il venait chez moi quand il en avait envie et restait chez son père la plupart du temps. "Quand il venait, je rigolais avec lui et il me demandait de lui prêter de l'argent. Il me répondait : "Samem mon vinn rode ar ou ma." Il me demandait d'acheter des choses pour lui. Je lui disais : "Be kot saki mon finn aste pou twa." Il me répondrait "monn perdi ma" Elle savait que son fils avait bon cœur et qu'il était généreux car il n'hésitait pas à donner aux autres. "C'est le jour de sa mort que j'ai su que mon fils allait vers les autres. Il donnait à ceux qui en avaient besoin. J'ai vu des personnes de tous âges venir lui rendre hommage en disant du bien de lui."

Sa passion pour la moto, Axel l'avait depuis qu'il était tout petit et aujourd'hui il a perdu la vie à cause de cet engin à deux roues. "Mon fils restera à jamais dans ma mémoire", conclut Nadine Dookhit.

Quant au conducteur de la fourgonnette, il a déclaré à la police, lors de son interrogatoire, qu'il n'avait pu éviter la moto qui, selon lui, était en train de doubler. Il a été poursuivi sous une charge provisoire d'homicide involontaire.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.