Ile Maurice: Ruby Kapoor - Brin de sagesse 2.0

En riant, Ruby Kapoor rappelle : "On m'a traitée de beaucoup de choses ; de 'tempête', de 'star of the Indian ocean'." De la tempête, cette expatriée indienne en a l'énergie. De la "star", l'entregent qui lui a ouvert tant de portes. Dix-sept ans après avoir quitté définitivement Maurice, elle était de passage chez nous pour deux semaines.

Ce retour sous nos latitudes a surtout été l'occasion de retrouvailles chaleureuses. "All it takes is one phone call." Pour que les amis du temps d'avant reviennent l'entourer de leur affection, s'enthousiasme-t-elle. Entre petits-déjeuners, déjeuners et dîners entre amis, elle en a profité pour renouer avec toutes ces "personnes qui m'encouragent". Notamment ceux qui lui ont ouvert les portes des médias.

Ruby Kapoor a été une collaboratrice de l'express. Elle y a tenu la chronique Let's talk about life, dans le supplément en anglais Outlook. L'intérêt pour ses écrits invitant à la positivité a été tel que les chroniques ont été traduites en français et publiées sous forme d'un ouvrage intitulé Let's talk about life. En quatrième de couverture, cette phrase signée Jean Claude de l'Estrac : "If one is to retain anything of Ruby Kapoor's little pearls of wisdom, it is that confidence is the great enabler and that its aura will help you achieve almost anything."

La chroniqueuse n'est pas revenue les mains vides. Mais avec la "version 2.0" de Let's talk about life. "C'est à Maurice que tout a commencé. Le premier livre est sorti ici. À l'époque, on en a vendu 6 000 copies", affirme-t-elle. "J'ai toujours voulu rendre à Maurice tout ce qu'elle m'a donné." Elle se souvient être arrivée dans l'île alors que sa fille n'avait que trois mois. Aujourd'hui, ses deux filles ont la trentaine.

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Le lien avec Maurice est tel que "nous n'avons pas annulé notre adhésion au Gymkhana Club. À l'entrée, l'autre jour, on m'a reconnue." Vestige peutêtre de l'époque où les téléspectateurs l'ont vue animant une émission à la MBC. Les auditeurs de Top FM l'ont aussi entendue le week-end, sous le pseudonyme de Monica Varma. Durant ses années mauriciennes, Ruby Kapoor s'est aussi mise à la peinture sur verre et a reproduit des tableaux de grands maîtres.

Une fois l'excitation des soirées mondaines locales envolée, la vie a repris son cours. Ruby Kapoor a connu son lot de malheurs. Il y a quatre mois, elle a eu la douleur de perdre sa mère des suites d'une longue maladie. "Elle était atteinte de démence. Elle devait partir, être libérée de la souffrance." Un processus qui a demandé six années de soins. "Je me suis occupée de chacun de ses besoins. Elle me répétait : 'Sois forte !'." Le ton change. Ruby Kapoor confie : "I am a softie at heart."

Après cette épreuve, Ruby Kapoor a éprouvé le besoin de se ressourcer. Le retour à Maurice fait partie du processus, pour celle qui a suivi son mari pilote de ligne à Doha, au Qatar, où ils vivent actuellement.

Avec le recul, elle estime que les petits chagrins et les grands malheurs "ont fait de moi une meilleure personne. Nous sortons d'une pandémie. Je veux que tout cela fasse une différence. Avec chaque jour qui passe, je veux être une meilleure personne, tout en partageant ce que j'ai appris de l'existence."

Ruby Kapoor envisage de publier son nouvel ouvrage l'année prochaine. Elle ne dirait pas non à une publication sur Amazon. Et s'installer définitivement à Maurice ? "Il ne faut jamais dire jamais... "

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