Avec le retard observé dans les universités publiques en matière d'accueil des nouveaux bacheliers, les étudiants sont contraints de se tourner vers les instituts privés.
Bac en poche. Les nouveaux bacheliers, à peine leur premier diplôme universitaire obtenu, se tournent vers leur prochain défi : les études supérieures. Du moins, pour ceux qui envisagent de poursuivre leurs études. Problème : les capacités d'accueil des universités publiques sont bien en-dessous du nombre de nouveaux bacheliers chaque année. Ceux de 2022 ne sont pas encore près d'intégrer les facultés et écoles supérieures publiques, vu le retard accusé par les promotions précédentes, 2020 et 2021, pour débuter enfin leur cursus universitaire. De leur côté, les étudiants déjà inscrits avant 2020 sont victimes d'une année universitaire à rallonge en raison des grèves qui se sont succédé. Cette situation pousse les étudiants à s'inscrire dans les établissements privés.
Ainsi, pour les bacheliers 2022, l'heure ne sera pas encore aux inscriptions dans les mois qui viennent. Priorité est donnée à la promotion précédente. Comme l'année dernière, les bacheliers de cette année 2022 qui désirent poursuivre des études supérieures, n'auront d'autres choix que de s'inscrire dans les instituts supérieurs privés, à condition d'en avoir les moyens. Seuls ceux qui ne souhaitent s'inscrire que dans une université publique, notamment en médecine, en agronomie et en ingéniorat polytechnique, font le choix d'attendre que les inscriptions aux concours ou examens d'entrée, leur soient ouvertes.
Les établissements les plus en vue sont fortement sollicités ces trois dernières années. Il faut savoir que les frais de scolarité y sont particulièrement élevés par rapport au pouvoir d'achat de la majorité des ménages malgaches. Plusieurs millions d'ariary l'année jusqu'en Licence et davantage en Master. A côté, il y a les instituts privés dont les frais de scolarité sont moins élevés. Ce sont vers ces d'établissements que se tournent la majorité des bacheliers. La question de l'équivalence des diplômes délivrés par les établissements d'enseignement supérieur privés reste une grande préoccupation pour les étudiants. Elle figure parmi les arguments de vente de ces établissements dans les divers " salons des étudiants ". Pour ce qui est de l'emploi après les études, c'est une autre paire de manches !