À Kélibia, une ville balnéaire du Cap Bon, le festival du film amateur réunit depuis 35 ans cinéphiles et apprentis cinéastes. Une véritable institution dans la ville, le festival organisé par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs, est l'un des plus vieux festivals de films en Afrique et draine de nombreux jeunes de tous les milieux et de différentes régions de la Tunisie. Une reprise pour le festival qui a connu deux ans d'absence à cause de la pandémie.
Après des journées passées à la plage, la plupart des jeunes s'éclipsent des cafés animés pour aller regarder des films en plein air. Le festival du film amateur de Kélibia leur propose une sélection des films amateurs locaux et internationaux.
Mohamed Amine, un étudiant en audiovisuel, s'est déplacé de Tunis pour l'occasion : " C'est un festival qui est très encourageant pour les jeunes parce que c'est très démocratique. Il y a tous les niveaux, aussi bien débutants, que très aboutis, comme des films d'animation qui étaient magnifiques. On a même vu des films faits avec un téléphone qui étaient super. "
Le festival qui réunit aussi bien les jeunes de Kélibia que les étudiants en cinéma ou en photo, permet aussi de débattre avec des cinéastes et des professionnels, selon Hela Ben Kheder qui travaille dans la communication : " C'est un lieu d'échanges principalement, mais aussi un lieu de découvertes. C'est un lieu magique ! "
En journée, les étudiants et membres de ciné-clubs peuvent participer à des ateliers de scénario, de photo et de réalisation. Un apprentissage qui reste très libre et laisse place à la créativité selon Fatma Bchini, une habituée du festival : " Ce n'est pas juste faire le film pour le film, le cinéma, c'est un outil pour s'exprimer, c'est un outil pour lutter, c'est un outil pour militer. "
Et dans le palmarès, de nombreux films engagés ont gagné des prix comme un film sur la migration d'une influenceuse camerounaise ou encore un film d'animation sur la guerre d'Algérie.