On attendait sa réaction, sa déclaration. On a été servi. Le leader du Muvman Liberater (ML), Ivan Collendavelloo s'est exprimé publiquement pour la première fois depuis l'épisode de la lettre anonyme relative au scandale ayant conduit à la démission de l'ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim. C'était hier, lors du congrès du Mouvement socialiste militant organisé au Plaza, à Rose-Hill.
L'ancien adjoint au Premier ministre - révoqué en 2020 dans le sillage du St-Louis Gate - a reconnu que le chef du gouvernement a bien reçu la missive, mais a insisté sur le fait que le contenu concerne une "femme" qui était à la tête de l'État et que l'opposition veut s'en servir pour déstabiliser le gouvernement. "Sniffing ti enn fizet. Après il y a eu la lettre.
Qu'est-ce que j'ai à faire avec cette lettre ? Ils disent qu'Ivan doit démissionner. Zot trouvé ? Boufon lor boufon. Paul Bérenger et Navin Ramgoolam disent qu'Ivan doit parler. Ce n'est pas à eux de dire quand je dois le faire." Il a annoncé qu'il respecte le Premier ministre bien qu'il fût contre sa révocation. "Le ML est en alliance avec le gouvernement. Du moins jusqu'à la fin du mandat de celui-ci. Le ML ne fera rien pour déstabiliser le pays ni le gouvernement", a promis Collendavelloo.
Il a critiqué le rapprochement entre Paul Bérenger et Navin Ramgoolam. "Aujourd'hui, Bérenger a l'audace d'emmener Navin Ramgoolam à Rose-Hill pour les élections municipales. To pé pran dimounn pou kouyon. Baté bef tou pou gagné."
L'ancien membre du MMM, Alan Ganoo, a aussi critiqué le rapprochement entre Bérenger / Ramgoolam.
Quant à Pravind Jugnauth, il a redit qu'il avait Akil Bissessur dans le radar et qu'il allait "bez ban trafikan" PTr et PMSD.
