Les étudiants de l'université de Toliara ne décolèrent pas. Après avoir soudé, avant-hier, l'entrée du stade où devaient se dérouler les matches du tournoi sportif de l'Association sportive pour l'Entretien des Fonctionnaires ou ASIEF, pour manifester leur mécontentement, les étudiants en grève sont revenus à la charge, hier, en sortant de l'enceinte du campus en milieu d'après-midi, pour investir la rue.

Barrant la circulation à Besasavy, allumant des feux de pneus, faisant du bruit, les grévistes ont voulu se faire entendre, face à l'attitude des autorités qui, selon leurs propos, " font la sourde oreille ". Leurs principales revendications concernent le paiement des arriérés de bourses d'études de trois mois, ainsi que la réhabilitation de quelques blocs de la cité Universitaire, notamment les blocs 42 et 43, sérieusement endommagés par le passage des cyclones dernièrement.

Et enfin, la validation du diplôme de Master pour plus de 700 étudiants. Les étudiants contestent, par ailleurs, la manière de travailler des responsables en matière de digitalisation car selon eux, cette démarche a " créé des problèmes plus que n'en a résolu ".

Les grévistes n'ont pas tardé à être dispersés par les éléments des forces de l'ordre à coups de bombes lacrymogènes, les feux de pneus rapidement éteints, et les étudiants sommés de retourner dans l'enceinte du périmètre de l'université. Pour l'instant, les grévistes n'ont pas encore eu gain de cause et n'entendent pas lâcher l'affaire. De nouvelles manifestations ne sont pas à écarter, dans les jours qui viennent.