Les autorités du TPLF ont accusé l'armée fédérale éthiopienne d'avoir lancé une offensive contre les " positions sur le front sud " des rebelles tigréens, rompant ainsi près de cinq mois de trêve. Peu de temps après, le gouvernement éthiopien a à son tour accusé les forces rebelles du Tigré d'être à l'origine de la reprise des combats.
Selon le porte-parole des autorités rebelles du Tigré, Getachew Reda, les forces fédérales éthiopiennes " ont lancé une offensive tôt ce (mercredi) matin vers 05 h (02 h TU) ". " Nous défendons nos positions ", ajoute-t-il à l'AFP. Les accusations n'ont pu être vérifiées de source indépendante, le Tigré étant largement coupé du reste du pays et le gouvernement éthiopien n'a pas répondu dans l'immédiat aux questions de l'AFP.
L'armée fédérale éthiopienne avait accusé mardi 23 août les rebelles tigréens de la " diffamer " en l'accusant de " faire mouvement vers leurs positions " ou de les " bombarder ". Mercredi 24, le gouvernement éthiopien a confirmé que des combats avaient repris dans le nord de l'Éthiopie entre l'armée fédérale et les rebelles de la région du Tigré, accusant ces derniers d'avoir " rompu " la trêve en vigueur depuis fin mars et jusqu'ici respectée.
En dépit des engagements répétés...
" Ne tenant aucun compte des nombreuses offres de paix présentées par le gouvernement éthiopien ", les forces rebelles du Tigré " ont lancé une attaque aujourd'hui à 05 h " dans une zone située au sud du Tigré et ont " rompu la trêve ", indique le gouvernement dans un communiqué.
Le ton était monté ces derniers jours entre le gouvernement fédéral et les rebelles de la région du nord de l'Éthiopie, chacun accusant l'autre de se préparer à reprendre les hostilités, en dépit des engagements répétés des deux camps ces deux derniers mois en faveur de négociations qui n'ont toujours pas commencé.