Car l'accord de pêche entre Madagascar et le Japon, qui vient d'être signé, a offusqué plus d'un, le projet a été évoqué par le ministre de la Pêche et de l'économie bleue Paubert Mahatante Tsimanaoraty lors de son passage à Nosy Faly où il a remis des gilets de sécurité aux petits pêcheurs locaux.
Ce dernier a confirmé qu' il est totalement faux de dire que les japonais, par le biais du groupe " Japan tuna fisheries ", vont pêcher le thon dans les eaux malgaches pendant deux ans.
" Il ne faut pas confondre la durée de contrat de deux ans inscrite dans le protocole d'accord et celle de la pêche de trois mois " a-t-il expliqué, lors d'un entretien avec la presse locale.
Pour essayer de convaincre, l'argument d'une aide économique du Japon est brandi par le ministre, même si au revers de la médaille, plusi-eurs questions sont soulevées par les journalistes, dont celles de surpêche et de pol-lution dans notre Zone Éco-nomique Exclusive de 1 141 000 millions kilomètres carrés.
Il a souligné qu'une bande de thons est considérée des ressources communes des nombreux pays qu'elle traverse et pas seulement Madagascar. Parmi eux le Mozambique, les Seychelles, Maurice, les Maldives, la Somalie, le Kenya... .
Et d'ajouter que les thons ne passent que seulement trois à quatre mois dans l'année, puis se déplacent vers d'autres endroits. C'est pourquoi la licence est limitée à trois mois.
À Madagascar, il existe deux zones où les japonais vont pêcher le thon, à savoir dans les zones sud-est et nord-ouest, toutes deux se situent à 34 km de la côte. La licence d'exploitation ne sera validée qu'à partir du mois de septembre.
Ainsi, seuls les palangriers sont autorisés à effectuer des prises dans les eaux malgaches. Ils n'utilisent pas de filets mais les hameçons car ils ont pour cibles les gros poissons. Selon leur capacité, ces navires thoniers japonais sont limités à 125 tonnes de chaque pendant ces trois mois, soit seulement 1 250 tonnes sur 50 000 tonnes.
Le ministre a rajouté que cet accord doit rapporter au total 1 169 000 dollars à l'État.
Le ministre Paubert Maharante a confirmé qu'il s'agit du meilleur accord que Madagascar ait bénéficié depuis l'histoire de pêche maritime. Tout en notant au passage que l'accord de pêche avec l'Union Européenne a été expiré le 31 décembre 2018 et que Madagascar entre maintenant dans le septième round de négociation.
Il a aussi révélé que Mada-gascar a perdu de l'argent l'année dernière et a failli perdre de l'argent sans cet accord. Au début, les redevances ont été multipliées par trois et c'est ce qui a freiné les japonais, car cela leur coûtait trop cher, mais après une négociation à trois reprises, une décision consensuelle a été trouvée. " Un pays qui ne se réforme pas régresse " a-t-il continué.