Afrique de l'Ouest: Retrait du Mali des troupes sénégalaises imposé par la France - Abdoulaye Saydou Sow et Farba Ngom démontent Sonko

Ousmane Sonko, président du parti Pastef, opposition sénégalaise

Le coordonnateur départemental de la coalition Benno Bokk Yakaar à Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow, et son homologue de Matam, Farba Ngom, ont fait une déclaration de presse conjointe avant-hier, samedi 20 août, pour recadrer l'opposant Ousmane Sonko, qui avait dénoncé, jeudi dernier, ce qu'il considère comme un rapatriement des quelques militaires sénégalais du Mali par le Chef de l'État Macky Sall, justement en raison du départ de l'armée française du théâtre malien.

Réponse du berger à la bergère. À l'occasion d'un point de presse conjoint tenu avant-hier, samedi 20 août, le coordonnateur départemental de la coalition Benno Bokk Yakaar à Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow et son homologue de Matam, Farba Ngom, ont eu à recadrer Ousmane Sonko, l'un des leaders de l'opposition. Ce dernier avait indiqué, le jeudi 18 août 2022, lors d'une déclaration de presse, que le président Macky Sall, avait rapatrié les quelques militaires sénégalais du Mali, justement à cause du départ de l'armée française du théâtre malien. "Ousmane Sonko assimile une simple relève période de contingents à un retrait de troupes ", a déploré le coordonnateur départemental de la coalition Benno Bokk Yakaar à Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow.

Pour étayer ses propos, ce dernier a évoqué le communiqué de presse de la Direction de l'Information et des Relations publiques des Armées (DIRPA), relatif à la rotation périodique des contingents sénégalais engagés au Mali et au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), survenu le 18 août 2022. "Le Sénégal est un pays souverain qui mène une politique étrangère indépendante et constructive dans le cadre de ses engagements internationaux et de la formation des relations d'échange, d'amitié et de coopération avec les pays amis et frères, y compris le France" a souligné le ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique. "Pour la première fois de notre histoire, un homme politique est amené pour assouvir ses ambitions personnelles à interpeler nos forces armées avec autant de légèreté et de désinvolture. Trop c'est trop !", s'est exclamé le maire de Kaffrine.

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"Soutenir comme Ousmane Sonko que le président Macky Sall est le candidat de la France pour un troisième mandat et le porte-voix de l'Elysée dans plusieurs dossiers pour le Sénégal et l'Afrique de manière générale, est une insulte aux valeurs et à la grandeur de l'homme sénégalais que l'histoire chargera de sanctionner à la mesure de la forfaiture", a-t-il assuré. Dans la même veine, le ministre a annoncé qu'"en 2024, comme aux dernières législatives, en toute transparence et en toute liberté, ce sont les Sénégalais qui vont élire leur président de la République. Aucune fanfaronnade, aucune comédie ne pourra altérer cette belle vitrine démocratique du Sénégal". À l'en croire, "s'engager comme Ousmane Sonko, à envoyer des troupes sénégalaises guerroyer au Mali en dehors des conventions internationales ou communautaires, est la preuve d'une méconnaissance manifeste du contexte de notre pays et une attaque inacceptable contre la fierté de nos parents maliens". Abdoulaye Saydou Sow a ainsi dénoncé une "attitude irresponsable et populiste de Ousmane Sonko, dont l'intention est de semer la zizanie entre nos deux pays, mais qui se heurtera heureusement au sens de discernement et à hauteur d'esprit de nos autorités, qui ont su étouffer dans l'œuf, cette tentative aussi pernicieuse que dangereuse".

Farba Ngom, le coordonnateur départemental de la coalition Benno Bokk Yakaar à Matam a, quant à lui, soutenu que le président Macky Sall n'est la marionnette d'aucun autre État. "La preuve, il avait dit publiquement à l'ancien président des États-Unis, Barack Obama, que le Sénégal ne va pas légaliser l'homosexualité", a-t-il rappelé dans la foulée. Selon M. Ngom, si l'édile de Ziguinchor se "précipite" pour déclarer sa candidature pour la présidentielle de 2024, c'est bien parce qu'il sait pertinemment qu'il ne pourra pas échapper à la justice. De ce fait, le député-maire des Agnam a vivement déconseillé les jeunes à se "mobiliser" autour du dossier Sonko/Adji Sarr, comme le leur a suggéré le leader de Pastef Les Patriotes, lors de sadernière sortie médiatique. "J'invite aussi les journalistes à interpeller Ousmane Sonko sur ses relations avec Adji Sarr", a exhorté Farba Ngom face à la presse.

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