Il y a deux semaines, Jean-Marc Kabund, qui avait notamment dénoncé la prédation au sommet de l'État par le camp du président Tshisekedi lors de la création de son propre parti, a été arrêté et transféré à la prison de Makala, dans le cadre des poursuites. Depuis, la cour de cassation a ordonné qu'il soit placé en résidence surveillée, mais il se trouve toujours à la centrale, dénoncent ses partisans.
L'ancien chef du parti présidentiel est poursuivi pour outrage au chef de l'État, imputations dommageables et diffamation. Membre de l'UDPS du président Tshisekedi, il est récemment passé à l'opposition après avoir été radié du parti présidentiel. Son procès fixé au 5 septembre, Ousmane Berete cadre de son parti, se félicite de l'avancée, mais dénonce une détention illégale et arbitraire.
" C'est une satisfaction, parce que personne ne connaissait son sort. Mais on a comme l'impression de faire un procès à la va-vite. Le camp d'en face a peur de se retrouver avec comme opposant Jean-Marc Kabund. Voilà pourquoi il y a un stratagème déjà fermé permettant que ce dernier ne participe pas aux élections de 2023 ", affirme-t-il au micro d'Alexandra Brangeon, du service Afrique de RFI.
C'est incompréhensible, après avoir tranché, qu'on dise que "non, il est assigné à résidence surveillée", et qu'il reste encore jusqu'à présent dans la prison centrale de Makala. Un député national, on ne le traite pas ainsi ! Il fallait l'assigner à résidence surveillée et non la prison. C'est simplement un procès politique, il n'y a rien de judiciaire en tant que tel. Le président de la République avait fait de l'État de droit son cheval de bataille ; où nous en sommes avec ce slogan, "l'État de droit" ?