Le Front de libération de l'enclave de Cabinda, le Flec-Fac, reprend ses actions militaires, à l'occasion des élections générales en Angola. Mercredi 24 août, alors que les Angolais se rendaient aux urnes, les forces armées cabindaises du Flec-Fac ont revendiqué la mort de onze soldats angolais sur le territoire de la province, près de la frontière de la RDC. Les militants indépendantistes ont multiplié les opérations à l'approche d'un scrutin qu'ils appelaient à boycotter dans la province.
Les opérations ne sont pas confirmées par l'armée angolaise, mais les indépendantistes cabindais revendiquent cinq attaques dans l'enclave et plusieurs dizaines de morts parmi les soldats angolais depuis dimanche. Une façon d'attirer l'attention au moment des élections, que les indépendantistes ont appelé à boycotter dans la province.
" Ce scrutin ne nous concerne pas ", a déclaré à RFI le porte-parole du Front de libération de l'enclave de Cabinda, tout en disant espérer l'ouverture de négociations avec les autorités de Luanda, sous l'égide des deux Congo, frontaliers de la province angolaise.
Le dernier coup d'éclat des indépendantistes cabindais remonte à 2010, au moment de la Coupe d'Afrique des nations, organisée en Angola. Depuis, une guerre de basse intensité s'est poursuivie dans l'enclave. Le Flec dit recruter beaucoup en ce moment parmi les jeunes Cabindais, particulièrement frappés par le chômage. La province reçoit très peu d'investissements alors qu'elle est la plus riche en ressources de l'Angola, grâce au pétrole exploité au large des côtes.